STRONG>Patrick Ganansia, Conseil en stratégie patrimoniale chez Initiatives FinancièresLa crise a de nouveau démontré que les corrélations entre les classes d'actifs sont beaucoup plus fortes qu'on ne le pense. La diversification doit donc être faite avec rigueur. Elle est bien sûr source de performances, mais elle doit avant tout constituer une protection. Il est donc indispensable de prendre quelques précautions et d'analyser son portefeuille.Avant tout, il est toujours préférable d'utiliser des fonds plutôt que des valeurs en direct. Pour une bonne diversification, il faut au minimum une bonne dizaine de fonds. On se limitera à dix pour un portefeuille peu conséquent. Lesquels choisir ? Citons d'abord les critères de diversification les plus évidents, comme panacher les zones géographiques, les secteurs d'activité, les devises employées et leurs pondérations, ainsi, bien sûr, que la volatilité des fonds qui permet de bien mesurer son risque.Mais le plus important reste l'accès à plusieurs sociétés de gestion : avoir recours à quatre sociétés différentes est un minimum pour ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Car chacune possède sa propre vision du marché, son propre style de gestion des fonds et ses objectifs. Certains cherchent à battre un indice, d'autres à être positifs chaque année, d'autres encore se fixent un objectif annuel. Et attention aux « faux » critères comme la taille du fonds qui peut être un atout ou un défaut selon l'objectif du fonds recherché.Après avoir corrigé les éventuelles anomalies, ne reste donc qu'une défense : l'homme. Seule l'analyse des talents, de l'équipe de gestion ou des gérants peut rendre un portefeuille tout-terrain ou presque. Et même si « les performances passées ne présagent en rien des futures », il serait dommage de se priver des gérants qui ont fait leurs preuves dans la durée.

latribune.fr

09 Mars 2011, 21:36

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