BP fait aussi porter ses efforts sur sa communication

Incapable de stopper la fuite de pétrole de son puits endommagé et sous le feu des critiques de l'administration Obama, BP redouble d'efforts dans sa communication. La major, dont on estime qu'elle a déjà dépensé quelque 50 millions de dollars en publicité aux États-Unis, a ainsi acheté des mots-clé dans Google tel que « marée noire » ou « réclamation », afin que son propre site soit référencé en bonne place lors de ces recherches. Mercredi, BP a également annoncé une inititative « dépassant les obligations fixées par la loi sur la pollution pétrolière des hydrocarbures ». Le groupe, dont le système coiffant la fuite lui permet désormais de récupérer quelques 15.000 barils par jour, a annoncé qu'il financerait un fonds de protection de la nature dans les États bordant le golfe du Mexique avec l'argent retiré de la vente de ces huiles. Il faut dire que les autorités américaines ont encore intensifié la pression exercée sur le groupe britannique, à qui elles ont imposé un ultimatum de 72 heures pour dévoiler ses projets visant à stopper la fuite. La question du maintien à la tête du groupe de Tony Hayward est désormais aussi ouvertement posée. Éperonné par des sondages critiquant sa gestion de la marée noire, Barack Obama a assuré mardi qu'il aurait limogé le directeur général de BP, s'il en avait eu le pouvoir, pour ses maladresses de communication. Le mois dernier, celui-ci avait déclaré dans les médias britanniques que « l'impact environnemental de ce désastre serait probablement très, très modeste » ou que le volume de pétrole échappé et de dispersant répandu était « minuscule » par rapport au volume d'eau du Golfe du Mexique ». Barack Obama a également indiqué chercher à savoir « à qui botter le cul » pour cet accident. Les parlementaires américains, qui auditionneront pour la première fois le numéro un du groupe le 17  juin, auront peut-être une idée sur cette question. autre crainteSur le terrain, une autre crainte émerge actuellement aux États-Unis. L'Agence américaine océanique et atmosphérique a indiqué que ses recherches avait montré que la pollution était présente jusqu'à environ 1.000 mètres de profondeur sous le niveau de la mer. BP a contesté cette affirmation mercredi, précisant n'avoir décelé « aucune concentration significative de pétrole sous la surface ». En Bourse, le titre poursuit son chemin de croix, alors qu'il apparaît de plus en plus crédible que le groupe renonce à verser un dividende en raison du contexte. Après avoir perdu près de 5 % mardi, BP a à nouveau chuté de 4,2 % mercredi.
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