La FSA durcit le ton...

Pour la FSA, l'amende contre Goldman Sachs se situe dans un contexte d'une fermeté beaucoup plus grande depuis deux ans. Elle fait suite à l'amende record de 33 millions de livres (40 millions de francs) que JP Morgan avait dû payer en juin pour avoir mélangé l'argent de ses clients avec ses fonds propres, alors qu'elle aurait dû garder des comptes séparés. Le régulateur a aussi lancé plusieurs grands coups de filet contre les délits d'initié. Il a notamment décidé de réaliser des poursuites pénales, plutôt que civiles. Concrètement, cela signifie que les accusés risquent des peines de prison, et non pas des amendes. Au total, cinq personnes ont été condamnées, dans trois procès différents. La peine maximale infligée s'est élevée à deux ans de prison ferme. paradoxeEn mars en particulier, après avoir réussi à faire condamner plusieurs petits délits d'initiés, elle s'est attaquée pour la première fois à de grandes firmes de la City : elle a arrêté six personnes, dont trois travaillant à BNP Paribas, Deutsche Bank et Moore Capital (pour l'instant sans inculpation, cependant). Le paradoxe est que ce renforcement de la FSA se produit alors que le régulateur va être démantelé. Le nouveau gouvernement a annoncé que la banque d'Angleterre récupérera la responsabilité d'assurer la stabilité financière (supervision « micro-prudentielle »), tandis que le rôle de gendarme sera sans doute transféré à une nouvelle « autorité des marchés et de protection des consommateurs » aux contours pour l'instant mal définie. Pour la FSA, après avoir adopté une position très laxiste pendant les années fastes (la fameuse « light touch »), le renforcement de son action est arrivé trop tard. E. A., à Londre
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