Malgré la timide reprise, les défaillances d'entreprises restent très élevées

La reprise est à portée de vue mais elle ne se conjugue pas encore totalement au passé, surtout dans les entreprises. Selon les statistiques compilées de la Banque de France, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 4,7% entre juin 2012 et juin 2013 pour s'élever à 61 758. « Les augmentations les plus fortes sur un an s'observent dans les activités immobilières, l'hébergement-restauration, le soutien aux entreprises et la construction (respectivement + 16%, + 9,4%, + 5,5% et + 4,8%). Au contraire, le secteur des activités financières et d'assurances ainsi que le secteur de l'information et communication connaissent une baisse (respectivement - 7,4 % et - 2,7 %) », détaille la banque centrale.Le record établi en 2009 pourrait être battuCes chiffres confirment ceux publiés par Altares en juillet. La société de conseil indiquait alors que le nombre de défaillances avait bondit de 9,4% sur un an au deuxième trimestre, malgré un rebond de 0,5% du PIB sur la période. La dernière note de Standard & Poor's n'eet guère plus réjouissante. Selon l'agence de notation, c'est en France - et aux Pays-Bas - que le risque de défaut des entreprises a le plus progressé au deuxième trimestre en Europe.Si cette tendance se prolonge, le triste record atteint en 2009 dans la foulée de la crise bancaire et financière pourrait potentiellement être battu cette année, malgré la petite accélération de l'activité. En 2009, année au cours de laquelle la France a connu la récession la plus sévère depuis 1945, avec un recul du PIB de 2,2%, 65.000 entreprises avaient déposé le bilan.Les entreprises sont très fragilesQuels enseignements peut-on tirer des ces statistiques ? Ce n'est pas parce que la croissance est timidement de retour que les entreprises se portent automatiquement mieux. Marquées par quatre années de crise, les entreprises encore en activité sont bien souvent très fragiles. "Il n'y a pas que les TPE et les PME à souffrir, les ETI sont aussi dans la nasse", observe Patrice Coulon, le directeur général délégué de GE Capital France, qui constate aussi des difficultés dans les transports et dans l'entreposage. "Dans ces secteurs, les retards de paiement s'étirent depuis plusieurs trimestres. La situation est-elle plus enviable dans l'industrie ? Même pas. Les intentions d'investissement sont toujours orientées à la baisse, ce qui est de mauvaise augure pour l'avenir", poursuit-il. Alors que le gouvernement vise une croissance nulle, l'OCDE a révisé la semaine dernière sa prévision de croissance pour la France. L'Organisation sise au château de la Muette anticipe désormais une croissance annuelle de 0,3%. 
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