Des réformes menées partout en Europe

Les modes d'organisation des services publics et les statuts des agents changent du tout au tout selon les pays européens. La France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal relèvent traditionnellement d'une fonction publique statutaire, comme le relate le «livre blanc sur l'avenir de la fonction publique» publié en 2008. Les emplois permanents y ont vocation à être occupés par des titulaires recrutés sur concours, soumis à un régime de droit spécifique. Au Royaume-Uni et en Suède, une large majorité des agents sont à l'inverse soumis au droit commun du travail. L'Allemagne présente un système mixte, avec des fonctionnaires (40% des agents publics) d'un côté, et des employés et ouvriers de l'autre (60% des agents), soumis aux règles de droit privé, et donc à des conventions collectives. Un point commun réunis cependant ces pays, confrontés au ralentissement de leur croissance et à l'expansion de leurs déficits, c'est celui d'avoir entrepris la modernisation de leur fonction publique. L'Italie a mené une réforme radicale dans les années 1990. Les agents italiens sont désormais soumis au droit du travail. Du moins en théorie, car près de 70 dérogations permettent d'y échapper... L'Allemagne a choisi de donner compétence à ses Länder pour la gestion et la rémunération de leurs fonctionnaires. L'Espagne a en 2007 modernisé le recrutement et lié les progressions de carrière à l'évaluation individuelle des performances. Des règles de désignation et d'évaluation des cadres ont également été mises en place. Autant de pistes à suivre pour le modèle français ? S. S.
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