Les véhicules à bas coûts, moteurs de la croissance

L'année 2012 sera un grand cru pour la gamme à bas coûts de Renault. Les Dacia Sandero et Logan devraient être renouvelées. Et un monospace compact inédit ainsi qu'un utilitaire seront lancés à deux mois d'intervalle, vers le début de l'année. Les deux premières seront produites (pour le marché ouest européen) à Pitesti, en Roumanie, les deux derniers dans l'usine flambant neuve de Tanger au Maroc, qui ajoutera des capacités de 170.000 véhicules par an dans un premier temps, puis de 350.000 dans un second. Le monospace sera notamment très compétitif, puisqu'il devrait être vendu quasiment à moitié prix par rapport à un Scénic.En attendant, le récent 4×4 Duster, aujourd'hui assemblé uniquement en Roumanie, devrait démarrer en production au Brésil, en Russie, en Colombie. À l'horizon 2013, les modèles d'entrée de gamme « Entry » devraient représenter « 28 % à 30 % des ventes totales » du groupe, dont 15 % sous la marque Dacia et le reste sous le label Renault (au Brésil, en Russie, en Iran...). Soit 900.000 véhicules environ, contre 684.800 en 2010. Aujourd'hui, cette gamme génère le quart environ des ventes mondiales du groupe (7 % en 2005). La gamme « Entry » devrait donc engendrer plus de la moitié de la hausse des volumes attendue par le groupe au losange dans les trois ans ! Des véhicules à bonnes marges, comme l'a rappelé le PDG Carlos Ghosn, jeudi. Ils sont désormais, avec la gamme Mégane-Scénic et les utilitaires, l'un des trois piliers de la rentabilité de Renault.Ces véhicules à bas coût sont un vecteur commercial important en Europe occidentale. N'oublions pas que la France a absorbé à elle seule 104.600 Dacia l'an dernier (+ 71 %, hors utilitaires), soit 17 % des ventes totales de l'ex-Régie dans l'Hexagone. Mais ces modèles sont surtout à la base des ambitions de Renault dans les pays émergents. Ils contribueront pour l'essentiel à la croissance au Brésil, dont le groupe estime qu'il sera le deuxième débouché mondial de Renault, juste derrière la France, en 2013. Mais également en Russie, qui devrait devenir à cet horizon son quatrième marché. A.-G. V.
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