Quel gestionnaire de patrimoine vous faut-il ?

Apparu à la fin des années 1970, le concept de gestion de patrimoine a plutôt bien marché et, aujourd'hui, plusieurs milliers de professionnels s'en revendiquent. Qu'ils soient indépendants, franchisés, salariés d'une banque ou d'une compagnie d'assurances, voire experts-comptables ou notaires, tous affirment faire le même métier. Un métier qui, comme le rappelle Hervé de La Tour d'Artaise, président d'un organisme qui certifie ces professionnels (lire l'interview, page suivante), « s'apparente à celui du médecin qui, dans un premier temps, réalise un diagnostic, puis qui établit des préconisations pour que son patient aille mieux ».Reste que n'importe qui peut, aujourd'hui, se revendiquer « conseiller en gestion de patrimoine ». Plusieurs textes réglementaires ont été proposés, notamment par le député Louis Giscard d'Estaing, pour réserver ce statut à des professionnels bien identifiés, mais aucun de ces textes n'a encore vu le jour et « les définitions restent dans le flou », regrette Patrice Ponmaret, le président de la Chambre des indépendants du patrimoine, une structure qui regroupe de nombreux « CGPI » (conseillers en gestion de patrimoine indépendants) - il ne désespère pas pour autant d'une clarification rapide.Pour lui, comme pour la plupart des spécialistes, « la gestion de patrimoine suppose d'abord d'avoir des compétences globales et reconnues ». Ainsi, un conseiller en patrimoine, une fois passée la phase de diagnostic, doit être en mesure de proposer des solutions faisant appel à l'ensemble des familles d'investissements. L'assurance-vie, bien entendu, mais aussi les comptes-titres, PEA (plan d'épargne en actions) et autres produits immobiliers ou de défiscalisation. Il doit également avoir une solide compétence juridique lui permettant de juger de la bonne organisation du patrimoine et des dispositions à prendre, même s'il n'est pas question de lui faire jouer le rôle d'un juriste.L'excellence a un prixEn outre, pour répondre aux besoins d'une clientèle forcément exigeante, ils se doivent de proposer des produits sélectionnés auprès de différents fournisseurs pour leurs qualités et leur grande ouverture financière. En général, les placements préconisés dans cet univers sont d'une qualité irréprochable et très performants. C'est dans ces contrats d'assurance-vie, par exemple, que figurent souvent les fonds de petites sociétés de gestion prometteuses, les options d'arbitrages les plus sophistiquées, ou les délégations de gestion à des maisons reconnues.Contrepartie de cette excellence, ils sont rarement bon marché et supportent des frais élevés. Ils servent la plupart du temps à rémunérer directement le conseiller, hormis dans les banques, où d'autres mécanismes sont mis en oeuvre pour inciter à la commercialisation. C'est le prix de l'écoute, du conseil et surtout du suivi dans le temps.Reste à savoir comment se retrouver dans cette jungle des conseillers en gestion de patrimoine. Même si l'on a souvent tendance à se fier au bouche-à-oreille, mieux vaut comprendre quels professionnels peuvent réellement se revendiquer gestionnaires de patrimoine et déterminer le type de structure qui vous correspond le mieux.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.