C\'est un excellent coup pour British Airways et l\'alliance Oneworld et un sacré revers pour Lufthansa et l\'alliance Star Alliance. La compagnie brésilienne TAM -co-leader au Brésil avec la low cost Gol- va quitter Star Alliance en 2014 pour rejoindre Oneworld, celle de Lan Chile qui l\'a rachetée en 2012 pour former le groupe Latam. Pour rappel, Oneworld, troisième alliance derrière Star Alliance (Lufthansa, United, Singapore Airlines...) et Skyteam (Air France-KLM, Delta...) compte aussi dans ses rangs British Airways, Iberia, American Airlines, Finnair, Cathay Pacific...Renversement d\'alliancesBritish Airways, en retard au Brésil par rapport à ses rivaux européens (Lufthansa et Air France-KLM), va se retrouver, grâce à ce basculement d\'alliance, dans une position privilégiée sur ce marché en forte croissance. Surtout, avec la puissance du réseau entre l\'Europe et Amérique latine d\'Iberia, son partenaire au sein de IAG, British Airways détiendra des positions fortes à la fois sur l\'axe transatlantique-sud mais aussi à l\'intérieur de l\'Amérique du Sud.Inversement pour Lufthansa et Star Alliance, le coup est dur. Du rang de numéro 1 européen au Brésil grâce à TAM et au portugais TAP Portugal (très puissant sur la desserte du Brésil), la compagnie allemande se retrouve sans point d\'appui au Brésil. Un véritable casse-tête alors que le trafic, déjà en croissance, est appelé à bondir dans la perspective de la Coupe du monde de football et des Jeux Olympiques qui se dérouleront au Brésil en 2014 et en 2016.Le précédent VarigC\'est la deuxième fois que Star Alliance se retrouve sans partenaire brésilien. Peu de temps après sa création en 1997, ce groupement de compagnies avait intégré Varig, la compagnie nationale brésilienne. Après la banqueroute de cette dernière et son rachat par la low cost Gol en 2007, Star Alliance avait réussi à sauver les meubles en attirant TAM que courtisaient depuis plusieurs années Air France et l\'alliance Skyteam. Mais à peine TAM rentrait-elle dans Star en mai 2010 que l\'annonce en août de la même année du rapprochement entre Lan et TAM faisait planer un doute sur la pérennité la présence de la compagnie brésilienne dans Sta Alliance.Peu d\'alternatives En effet, Lan était la compagnie qui rachetait l\'autre et qui contrôle la nouvelle entité fusionnée. En outre, Lan qui dessert Madrid, le hub d\'Iberia avec qui elle est en partenariat, ne souhaitait pas casser cette collaboration. Star n\'a pas beaucoup de solutions au Brésil. L\'autre grande compagnie, Gol est aujourd\'hui partenaire de plusieurs compagnies de Skyteam (Air France et Delta). Sauf à casser ce partenariat (ce qui est très compliqué) Star Alliance n\'a d\'autres choix que de courtiser des petites compagnies brésiliennes en misant sur leur développement. Il y a notamment Azul, la low cost créée par David Neeleman, le fondateur de Jetblue aux Etats-Unis et Webjet. Sentant le coup venir, Lufthansa a accéléré son développement en moyens propres vers le Brésil. Ailleurs sur le continent, Star Alliance se développe avec l\'adhésion en juin d\'Avianca (Colombie), de Taca (Salvador) et de Copa (Panama).
Au Brésil, British Airways danse la samba, Lufthansa pleure et Air France compte les points
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