En deux ans, le S&P 500 a gagné 6.100 milliards de dollars

La date du 9 mars 2009 est symbolique pour les investisseurs, qui se remémorent des marchés alors exangues. Le S&P500 s'établissait à cette date à ses niveaux de 1997. Deux ans après, presque jour pour jour, la situation est bien différente. Le plus bas touché le 9 mars 2009 a donné lieu, sur les marchés américains, à un rally haussier historique, le plus rapide depuis 1936. À tel point qu'en seulement deux ans, le S&P500 a gagné 6.161 milliards de dollars de capitalisation boursière. Soit presque autant que lors de la grande phase haussière connue entre 2002 et 2007, au cours de laquelle l'indice avait été plus riche de 6.641 milliards de dollars. « À partir de 2008, la chute a été si forte que quand la reprise a pointé le bout de son nez, les marchés sont repartis d'autant plus vite de l'avant. Ils n'ont en fait repris que ce qui avait été perdu pendant la crise », fait remarquer Bill Miller, directeur des investissements de Legg Mason Capital Management. Certes, le S&P500 se situe 4 % au-dessus de ses niveaux d'avant la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008. Mais sa capitalisation boursière actuelle, de plus de 12.000 milliards de dollars est encore loin des niveaux du 9 octobre 2007, date du record historique du S&P500 (1.565,15 points), avec 13.805 milliards de dollars. redistribution des cartesPar secteur, la crise a aussi redistribué les cartes en terme de poids dans l'indice. Entre le 9 mars 2009 et le 8 mars 2011, celles par qui la crise est arrivée, les financières, réalisent le plus fort rebond sectoriel (+169,3 %) devant les valeurs de biens de consommation durable (+145 %) et les industrielles (+141,27 %). Mais elles ne sont pas totalement sorties indemnes des turbulences économiques. Elles ont perdu la première place en terme de capitalisation au profit du compartiment technologique. Le secteur financier représente désormais 16,05 % du S&P500 contre 20,1 % lors du pic de 2007. De leur côté, les valeurs technologiques pèsent pour 18,48 % dans l'indice contre 16,2 % en 2007. « La capitalisation des financières a baissé car celles-ci se trouvaient à l'épicentre de la crise. Les entreprises technologiques ont, elles aussi, souffert de la récession mais à l'inverse des banques, elles n'ont pas été affectées par les turbulences du marché du crédit grâce à leur solide trésorerie », explique Bill Miller. Preuve de cette percée des valeurs technologiques, on retrouve désormais à la deuxième place des plus importantes capitalisations du S&P500, Apple (2,7 % de l'indice) derrière Exxon Mobil (3,6 %). IBM (1,7 %) et Microsoft (1,7 %) arrivent en cinquième et sixième position. Une seule banque, JP Morgan (+1,5 %), pointe dans le top 10 des capitalisations boursières du S&P500.
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