JC Decaux échaudé par 2009 se montre plus que prudent

Le numéro deux mondial de l'affichage maintient le cap sur les pays émergents et notamment l'Asie pour assurer sa croissance.Pour la deuxième année consécutive, les actionnaires du géant français de l'affichage JC Decaux seront privés de dividende. Un régime sec imposé par « la plus grave crise publicitaire jamais rencontrée », justifie Jean-François Decaux, le président du directoire, dans un communiqué. Pourtant, après l'année 2009 terrible qui a vu le groupe perdre 11,5 % de son chiffre d'affaires (à 1,92 milliard d'euros), la croissance est déjà de retour. « La vision plus positive des annonceurs que nous avions annoncée en janvier s'est maintenue au cours du premier trimestre », s'est réjoui, mercredi matin lors de la publication de ses résultat annuels, le patron du numéro deux mondial de l'affichage, derrière Clear Channel. Il table ainsi sur une croissance de son chiffre d'affaires de 5 % (à périmètre comparable) au premier trimestre 2010. « économies récurrentes »Derrière cette éclaircie, JC Decaux montre une extrême prudence sur la suite du scénario. Le fils aîné du fondateur, qui partage la direction du groupe familial avec son frère Jean-Charles, souligne ainsi la « visibilité réduite » du marché et le caractère « incertain » de « la possibilité d'être au début d'une reprise durable du marché publicitaire ». Le groupe gère donc ses deniers avec parcimonie. La suppression du dividende n'en est que la manifestation extérieure. JC Decaux a également donné un coup de frein à sa politique d'investissements, passés de plus de 300 millions d'euros en 2007 et 2008 à 180 millions l'an dernier. Et le groupe les limitera à 200 millions cette année et à nouveau en 2011. Dans la même veine, les coûts ont été réduits de 92 millions d'euros l'an dernier, dont une grosse moitié par des « économies récurrentes ». Une gestion serrée qui a permis de limiter l'impact de la baisse d'activité sur le compte de résultat 2009. Le groupe a finalement terminé l'année 2009 avec une marge opérationnelle en baisse de 158 millions d'euros à 392 millions, alors qu'il a perdu 250 millions de chiffre d'affaires. En revanche, le résultat net est divisé par plus de quatre à 24,5 millions. Si la France, qui représente encore 30 % de revenus du groupe, a mieux résisté que l'ensemble, JC Decaux maintient le cap sur les pays émergents et notamment l'Asie pour assurer sa croissance. Le poids des « émergents » qui a franchi les 20% du chiffre d'affaires en 2009, devrait rapidement monter vers les 25 à 30%. J.-B. J.
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