Comment transformer l'usage frénétique de l'Internet mobile en espèces sonnantes et trébuchantes ? La question tourne dans la tête des dirigeants des opérateurs de télécoms depuis plus d'un an. En 2015, selon les estimations du cabinet Arthur D. Little, 202 millions d'européens connecteront leur téléphone mobile à Internet, quasiment huit fois plus qu'en 2009. Or, rien ne dit que les revenus tirés de ces abonnés par les opérateurs permettront de couvrir les investissements nécessaires pour que les réseaux mobiles absorbent ce surplus de trafic.Un réel potentiel pour la pubSelon l'Idate, le marché des applications pour téléphones mobiles représentait l'an dernier 3,3 milliards d'euros. « Mais son potentiel est probablement limité, en particulier parce que le modèle gratuit domine l'Internet fixe », précisent les analystes. D'autant que, selon le modèle de l'iPhone, ces recettes se partagent entre Apple et l'éditeur de l'application, sans passer par la case de l'opérateur mobile qui se plaint de n'être bon qu'à supporter la hausse du trafic. Les nouveaux revenus sont donc à chercher ailleurs. La publicité sur mobile ? Elle représente, selon l'Idate, « un réel potentiel de croissance, de 3 milliards d'euros en 2009 à 11 milliards en 2013 ». Mais Google ou Apple ont déjà posé leurs jalons dans ce secteur. Le commerce électronique ? « Il ne générera des revenus significatifs qu'à moyen terme », temporisent les experts.Il est donc possible que les opérateurs doivent se contenter de ce qu'ils savent faire le mieux : vendre des abonnements pour accéder à leurs réseaux mobiles. Ce qui n'est pas forcément un mauvais métier. L'Idate calcule que les revenus de l'accès à l'Internet mobile doubleront à 60 milliards d'euros entre 2009 et 2013 et représenteront plus de 50 % de la croissance des opérateurs mobiles à cet horizon. O. Pi.

latribune.fr

10 Mai 2010, 23:20

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