Les papetiers scandinaves annoncent la fermeture de plusieurs usines

Perfect storm". C'est par ces termes désignant les superouragans américains que le patron de Stora Enso a qualifié hier la crise aiguë qui s'abat sur l'industrie papetière scandinave. Son groupe et son concurrent UPM-Kymenne ont annoncé la fermeture de plusieurs usines, supprimant respectivement 1.700 emplois (sur 36.000) et 1.600 (sur 26.000). Stora Enso va arrêter des installations produisant 600.000 tonnes de papier, soit environ 5 % de ses capacités, tandis qu'UPM prévoit des coupes encore plus drastiques : il va fermer d'ici à la fin de l'année 13 % de sa capacité de papier magazine en Europe et 25 % de celle de papier journal. Depuis le début des années 2000, ces géants scandinaves enchaînent les restructurations. Ils ont fait disparaître quelque 10.000 emplois en Europe, principalement en Finlande. Souffrant de surcapacités dans un marché européen atone, l'industrie papetière est aussi confrontée depuis deux ans à la flambée des prix de ses matières premières : électricité, bois, papier recyclé, adjuvants chimiques, transport. Sans compter la force de l'euro qui handicape leurs exportations, pesant en moyenne un quart de leur production. Multipliant les alertes sur résultats, leurs profits fondent. Les bénéfices de Stora Enso ont été divisés par deux sur un an, à fin juin 2008. Il prévoit de se recentrer sur "moins de produits papier", de développer l'emballage et ses bases industrielles à bas coûts en Amérique du Sud et en Chine. Le marché, lui, parie sur une fusion des deux groupes.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.