Supernavigateur ou système d'exploitation ?

cite>Google... seulement (et déjà) dix ans. Mais que de chemin parcouru en une décennie. Le célèbre moteur de recherche a réussi à détrôner tous ses concurrents historiques, au point de devenir un terme quasi générique. Au départ, le lancement de Chrome était programmé pour le 3 septembre. Mais quelques indiscrétions circulant sur le Net ont obligé la firme à avancer (en catastrophe ?) son annonce un jour plus tôt. Avec une version bêta fonctionnant sous Windows Vista et XP.Le moins que l'on puisse dire est que ce fut malgré tout un lancement réussi puisque, en 48 heures, Chrome occupait déjà 1 % du marché des navigateurs (soit plus qu'Opera !). Force est de reconnaître qu'il s'agit-là d'un navigateur de nouvelle génération, totalement dédiée au Web 2. Tout a été calibré pour en tirer le meilleur. Un moteur WebKit qui a déjà largement fait ses preuves sur Safari. Un autre moteur Java-Script en V8, ultrarapide. L'Omnibox, soit une barre de navigation unique et intelligente (du type Firefox). Un mode de navigation Incognito, qui ne laisse aucune trace sur le poste client (mais pas sur les serveurs Google !), ce qui rappelle le mode InPrivate de IE8. Des applications hors ligne, grâce à Gears, dont la pertinence doit être encore validée Le suivi des contenus en temps réel (cf. IE8 avec WebSlices) par exemple pour eBay et les réseaux sociaux... Et surtout, d'un seul clic droit, la vision d'Accelerators, à savoir des Web services contextuels. Ajouter à cela un dispositif antiphishing qui n'est pas sans rappeler le SmartSceen Filter d'IE8, un gestionnaire de processus qui indique la quantité de mémoire et les ressources CPU utilisées. Et enfin et surtout, un code source en Open Source.UNE BATAILLE SE JOUEL'unité de fonction est l'onglet, qui dispose de sa propre barre de navigation, de son propre processus. Dès lors, plus besoin de configurer une page d'accueil : Chrome affiche immédiatement vos sites les plus visités, vos favoris ouverts récemment, vos recherches le plus souvent effectuées... l'occupation du poste client. Il semblerait que la véritable bataille se joue là. Gears en est une illustration. Que le navigateur devienne le client multitâche qui fait tourner des applications d'entreprise et Google devient un concurrent très sérieux pour Microsoft. Allons-nous passer prochainement du Cloud Computing au Chrome Computing ? Faut-il jeter Firefox 3 ? Sûrement pas. On pourra y resonger quand la version définitive de Google Chrome sera prête. Mais pas de suite. Les avantages que j'y trouve quotidiennement sont réels et conséquents. Il faudra donc que de sérieuses améliorations soient apportées à Chrome : une interface personnalisable, un mode plein écran, la sauvegarde du profil d'un utilisateur qu'il pourrait retrouver sur n'importe quelle machine (cf. Foxmarks sur Firefox), la gestion des flux RSS, un réel blocage des pop-ups et des publicités au lieu de les conserver en mode réduit en bas de page.Cela ne veut pas dire que Chrome manque d'intérêt et la prochaine version fera certainement encore un saut en avant. La puissance de feu de Google - Chrome a été lancé simultanément dans plus de 100 pays - doit laisser rêveuse la communauté Mozilla. Mais si Google devient le nouveau Microsoft des navigateurs (et capture une population aussi importante), il risque de s'avérer plaisant de miser sur une alternative. Au final, il serait dangereux d'oublier qu'il ne s'agit là que d'une version bêta, aussi décoiffante soit-elle. Microsoft, qui en est déjà à la bêta 2 de son IE8, ne va certes pas rester insensible à cette nouvelle menace. Quant à Firefox, tout le monde retient son souffle dans l'attente de V3.1.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.