Le site Ask.fm est la cible de toutes les critiques depuis plusieurs jours en Grande-Bretagne. Jeudi, le Premier ministre David Cameron a appelé au boycott de ce réseau social et de tous les sites encourageant l\'anonymat de leurs utilisateurs et, donc potentiellement, le cyberharcèlement.Au coeur de la polémique : le suicide d\'Hannah Smith, une adolescente de 14 ans, survenu le 2 août dernier. Son père a déclaré au tabloïd Daily Miror qu\'elle s\'était suicidée car elle était harcelée sur le réseau social.La jeune fille qui s\'était inscrite sur ask.fm pour obtenir des conseils pour vaincre ses problèmes d\'eczéma a, au final, été la cible des critiques de nombreux internautes. En guise de réponse, certains lui ont tout simplement conseillé de se tuer...L\'anonymat décriéQuelques jours plus tard, une journaliste du Dailly Miror s\'est inscrite sur le réseau social en se faisant passer pour une adolescente de 14 ans. Il n\'a fallu que quelques heures pour que les insultes pleuvent sur son profil. Les 60 millions de membres de Ask.fm ont la critique facile puisqu\'ils peuvent laisser des messages anonymement.\"Combien d\'adolescents devront se tuer à cause du cyberharcèlement avant que quelque chose ne soit fait? Des malades ont juste à se connecter et à se cacher derrière leur anonymat pour abuser d\'adolescents vulnérables\", s\'est insurgé David Smith, le père de la jeune-fille.Des sponsors se retirent Le Premier ministre britannique a appelé, jeudi, les parents à boycotter ces réseaux sociaux et à demander à leurs dirigeants de \"faire preuve de responsabilité dans la manière dont ils gèrent leur site\". \"Ce n\'est pas parce que quelqu\'un poste des choses sur Internet qu\'il est au-dessus de la loi. Si l\'on incite une personnne à se blesser, si on pousse à la violence, on enfreint la loi, qu\'on soit en ligne ou non\", a martelé David Cameron.Un message entendu par les sponsors de Ask.fm. D\'après The Guardian, McDonald\'s, Phones 4U, eBay, Specsavers... ont retiré leur partenariat. Dans un communiqué, les dirigeants du site ont qualifié ce suicide de \"vraie tragédie\" et ont certifié qu\'ils avaient les moyens de retrouver les personnes qui avaient posté ces messages grâce à leurs adresses IP. Mais ils n\'ont en aucun cas fait part de leur volonté de revenir sur leur principe d\'anonymat... 

latribune.fr

11 Août 2013, 23:02

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