Une perpétuelle adaptation

Faut-il réformer le lycée ? Pour beaucoup, le décrochage scolaire, les faiblesses du système d'orientation, l'inadéquation entre le secondaire et le supérieur prouvent que le lycée doit être amélioré, sinon refondé. Un besoin presque permanent, tant la perpétuelle adaptation au monde économique est difficile. Xavier Darcos n'aura pas été le premier à s'y casser les dents. Dès les années 1970 pleuvent les ouvrages sur le sujet. Après la réforme Haby de 1975 (collège unique) est créée en 1982 la seconde indifférenciée. Au début des années 1980, Alain Savary introduit des modifications (création des ZEP, rénovation du collège unique) sans qu'il y ait de véritable réforme de fond. Il doit démissionner après l'échec de sa loi sur le rapprochement public-privé.VelléitésEn 1986, le projet de réforme Monory est, comme le projet Devaquet pour l'enseignement supérieur, abandonné. La réforme Jospin (loi d'orientation de 1989) réorganise le lycée en 2 cycles (détermination et terminal ; séries L, ES et S à la place des A, B, C, D? ; allégement des horaires et options?), mais est très vite remaniée par Jack Lang puis par François Bayrou. Après moult débats entre partisans de la rénovation et du statu quo, la réforme Allègre intervient en 1999 (sont introduits les travaux personnels encadrés et l'éducation civique, juridique et sociale). Très contesté, il devra céder sa place à Jack Lang. Suivra la loi Fillon de 2005 (limitation des épreuves du baccalauréat, notamment), qui provoqua une forte contestation lycéenne. C. J.
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