Thibault largement réélu à la tête de la CGT

SocialLes applaudissements nourris qui ont salué, vendredi, sa réélection à la tête de la CGT ont dû faire chaud au c?ur à Bernard Thibault. Certes, il n'y avait guère de doute sur sa capacité à obtenir un quatrième mandat de trois ans à l'occasion du 49e congrès de la CGT qui s'est tenu toute la semaine à Nantes (Loire-Atlantique). Et avec 87,48 % des voix, il obtient un confortable soutien pour son action jusqu'en 2012. Autre signe encourageant, le « document d'orientation », qui définit les priorités de la CGT jusqu'au prochain congrès, a été approuvé par 78,5 % des délégués.Chahuté en début de semaine par des opposants minoritaires mais très organisés, contraint de renoncer à accueillir François Chérèque, son homologue de la CFDT (« La Tribune » de vendredi), Bernard Thibault n'a pas boudé son plaisir face au quitus obtenu ce vendredi. « Avec 77 % des suffrages exprimés, notre bilan d'activité sur ces trois dernières années a été clairement vaidé. 77 %, c'est un score très honorable pour une direction réputée être coupée de sa base », a ironisé Bernard Thibault dans son discours de clôture. Et d'insister : « 77 % de ceux qui, s'exprimant, approuvent et 22 % qui désapprouvent, ça semble clair ! Y a pas photo, comme on dit ! »2010 année décisiveSoucieux d'oublier les péripéties du congrès, le leader de la CGT s'est projeté dans les échéances des prochains mois : la manifestation du 24 mars, « un rendez-vous européen pour les salariés européens », mais surtout le dossier des retraites. « 2010 est annoncée comme un nouveau rendez-vous majeur. La CGT en sera », a-t-il prévenu. Toutes ces échéances seront préparées par une direction confédérale profondément renouvelée. Outre les départs emblématiques de Jean-Christophe Le Duigou et Maryse Dumas, les deux numéros deux, plusieurs autres « poids lourds » quittent les instances dirigeantes. Surtout, Bernard Thibault a choisi de transférer le centre de décision vers la commission exécutive qui compte 50 membres, au détriment du bureau qui est resserré de 12 à 8 personnes. Certains y voient un moyen pour le leader de la CGT de diluer le pouvoir pour mieux contrôler la confédération? afin d'être libre de préparer sa succession en vue du prochain congrès.
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