Tokyo réévalue la gravité de l'accident de Fukushima

Depuis la premier séisme il y a un peu plus d'un mois, la situation au Japon ne s'arrange pas. Les autorités de l'archipel ont annoncé mardi avoir relevé de 5 à 7 le niveau de gravité de l'accident de la centrale de Fukushima sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES). Le niveau 7 caractérise un rejet majeur de matières radioactives entraînant « des effets considérables sur la santé et l'environnement ». L'accident japonais est désormais classé au plus haut de l'échelle, rang auquel seule la catastrophe de Tchernobyl de 1986 figurait jusqu'à présent. Néanmoins, les autorités nippones se sont empressées de préciser que les émissions radioactives de leur centrale endommagée représentaient seulement 10 % du niveau d'émissions de la centrale ukrainienne. Cette réévaluation, interprétée par certains spécialistes comme un excès de zèle visant à rendre crédibles les autorités, tempère quelque peu l'optimisme, certes prudent, du gouvernement nippon. Volontarisme insuffisantLe Premier ministre a d'ailleurs incité ses compatriotes à reprendre une vie normale au regard d'une baisse du niveau des fuites radioactives et d'une progression « pas à pas » vers une stabilisation des réacteurs de la centrale. Mais ce volontarisme ne suffit pas. La nouvelle réplique qui a secoué l'archipel lundi renforce les craintes à l'étranger. La Chine, premier partenaire commercial du Japon, a insisté pour obtenir ?des informations, précises et complètes» sur Fukushima. Le 8 avril, Pékin avait élargi son embargo, par peur de contamination radioactive, sur les denrées alimentaires en provenance du Japon. Erwann Kerrand
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