Le séisme de vendredi a frappé une zone à très forte densité industrielle, au nord-est du Japon : la côte Pacifique de Tohoku pèse au total 8 % du PIB nippon. La région du Kanto, qui comprend Tokyo et représente 40 % du PIB, a également été touchée. Si beaucoup d'infrastructures ont tenu, la perturbation des transports et moyens de communication ainsi que l'arrêt d'une dizaine de réacteurs nucléaires ont provoqué la désorganisation des filières d'approvisionnement et des coupures importantes d'électricité, affectant l'activité des sites industriels qui fonctionnent en flux tendu. Nombre d'entre eux ont été mis à l'arrêt.Les constructeurs automobiles (Nissan, Toyota, Honda, etc.) ont annoncé la suspension de tout ou partie de leur production sur l'archipel. Idem dans le secteur technologique (le Japon pèse 24 % du marché mondial des semiconducteurs). Sony, qui possède six usines dans le nord, a stoppé toutes ses activités. Quant à la pêche, flotte et centres de traitement ont été décimés. La Banque du Japon a d'ores et déjà versé 55 milliards de yens (480 millions d'euros) à treize banques de la région affectée pour soutenir l'économie locale. C. J.

latribune.fr

13 Mars 2011, 21:23

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