Le patron de Sanofi souligne l'enjeu des diversifications

« Je ne veux plus revivre de falaise des brevets. Il nous faut trouver de la croissance durable », a expliqué Chris Viehbacher, le directeur général de Sanofi-Aventis, qui était lundi 12 avril l'invité du Club Entreprises « La Tribune »-CCIP. Interrogé par Erik Izraelewicz, directeur des rédactions de « La Tribune », sur les grands axes de développement de son laboratoire, le dirigeant a rappelé l'intérêt pour Sanofi d'être présent dans des activités diversifiées, davantage « protégées ». sévérité des autorités de sant髠Dans les vaccins par exemple, il n'y aura certainement pas plus de sociétés dans dix ans qu'aujourd'hui, car cela nécessite des investissement très lourds : 350 millions d'euros pour une usine et 600 à 700 millions pour le développement d'un vaccin », a-t-il indiqué. En matière de croissance externe, « Sanofi a regardé 79 dossiers depuis le début de cette année, a signé six accords, et va continuer ainsi », a-t-il précisé. Quant à la recherche et développement (R&D), où des restructurations vont entraîner le départ de 900 salariés d'ici à 2011, « elle reste centrale pour nous. Mais en termes d'innovation, les grandes entreprises sont pénalisées par leur taille », a-t-il fait valoir. Le dirigeant est aussi revenu sur la sévérité accrue des autorités de santé après les récents déboires de son médicament Multaq contre les troubles du rythme cardiaque (lire « La Tribune » du 22 mars). « S'il est plus dur aujourd'hui de faire approuver des molécules, c'est aussi en partie à cause de nos propres succès : il y a vingt ans, chaque nouvelle molécule était une innovation. Aujourd'hui, il est logique que les payeurs demandent ce qu'un médicament a de plus que les autres avant de l'approuver. » Chris Viehbacher a aussi rappelé l'avis préliminaire favorable obtenu au Royaume-Uni fin mars pour ce produit, avant de préciser : « On sait que Multaq n'est pas plus efficace que l'ancien médicament [l'amiodarone, Ndlr], mais ce dernier entraîne des effets secondaires très graves. Multaq n'a donc pas une meilleure efficacité mais une meilleure tolérance, et c'est un bon médicament. Mais nous ne pouvons pas dépendre d'un seul produit. » A. T.
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