De nouvelles étapes décisives se profilent pour Belvédère

groalimentaireC'est aujourd'hui que le tribunal de commerce de Dijon examine le projet de sortie de la procédure de sauvegarde de Belvédèrete;dère. Dans les faits, cette réunion est technique puisqu'elle a pour but de vérifier que tous les créanciers du groupe (ils sont environ 1.000) ont eu accès au plan présenté par la direction. « Elle doit aussi permettre au tribunal de valider le bien-fondé du plan. Si tout se passe bien, ce plan pourrait recevoir l'homologation du tribunal durant la première quinzaine d'octobre. » L'enjeu est de taille pour la firme de spiritueux puisque ce projet vise à rembourser 550 millions d'euros aux créanciers tout en assurant son développement. « Notre plan est crédible car il prend en compte l'ensemble de la dette contractée par la société. Par mesure de prudence et dans le but de satisfaire le président du tribunal de commerce qui nous a demandé de travailler dans ce sens, nous avons prévu, dès le début de l'échéancier, de réaliser plusieurs opérations de nature à générer des flux de trésorerie significatifs. Raison pour laquelle nous négocions, dès maintenant, la vente de terrains en Europe de l'Est, et de nos distributeurs polonais. À l'horizon juin 2010, nous envisageons de vendre notre autocontrôle pour l'équivalent de 60 millions d'euros, une émission d'ORA pour un montant de 75 millions d'euros est parallèlement prévue. Sachant que la vente de Marie Brizard n'est pas programmée avant la fin 2011, à moins qu'une forte reprise de l'activité ne nous permette d'éviter d'en arriver l࠻, indique à « La Tribune » Jacques Rouvroy, codirigeant de Belvédèrete;dère.créances contestéesLe premier remboursement ne se fera pas avant septembre 2010. D'ici là, le dirigeant est convoqué le 12 octobre devant le juge-commissaire du tribunal de Dijon. Objet de l'audience : trancher sur le sort des créanciers dits « FRN » dont les créances sont contestées pour une dette de 375 millions d'euros. « Si le juge puis la cour d'appel devaient confirmer l'irrecevabilité de cette dette, celle-ci sera due dans dix ans, sans intérêt. Dans le cas contraire, nous la rembourserons sur dix ans avec intérêt conformément à l'échéancier du plan de sortie de la sauvegarde », note Jacques Rouvroy.Concernant les propos tenus vendredi dans nos colonnes par Colette Neuville, présidente de l'Adam, le dirigeant est très clair : « Nous avons effectivement des titres autodétenus dont nous ne faisons pas mystère. Nous les avons récupérés lors de transactions techniques et n'avons nullement l'intention d'utiliser les droits de vote attachés à ces actions lors de la prochaine assemblée. Il est d'ailleurs question de céder ces titres dès que nous le pourrons. Par ailleurs, je confirme qu'il n'existe plus d'action de concert avec Christophe Trylinski depuis 2007 et qu'à ce titre, nous n'avons aucune raison de lancer une OPA sur Belvédèrete;dère. »Côté activité, Jacques Rouvroy se montre assez confiant pour les mois à venir, grâce au succès rencontré aux États-Unis par la vodka Sobieski, dont 2,7 millions de caisses ont été vendus dans le monde en 2008. Ce marché américain pourrait compenser à terme le repli enregistré en 2009 en Pologne (60 % du chiffre d'affaires) à cause du dumping d'un concurrent local.Pascale Besses-BoumardNotre plan est crédible car il prend en compte l'ensemble de la dette contractée par la société.
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