La crise est-elle finie ?Les taux d'intérêt ont baissé, les liquidités reviennent. Même si un point d'interrogation demeure, concernant les actifs « pourris » des banques. Ensuite, il y a des signes évidents de croissance. Mais il faut faire la part des choses entre le restockage ainsi que l'effet direct des primes de toutes sortes et la tendance de fond. On envisage une remontée lente sur plusieurs années, à partir de 2010. Car les ménages américains restent endettés, les Anglais et les Espagnols également. Aux États-Unis, le chômage continue aussi de progresser, même si la hausse a ralenti.Avez-vous suffisamment de liquidités aujourd'hui ?La crise nous a obligés à changer la façon dont nous distribuons les voitures, de la programmation jusqu'à la manière dont les concessionnaires commandent les voitures. Nous sommes en train de diminuer assez drastiquement le laps de temps entre le moment où la voiture tombe de chaîne et celui où elle arrive chez le concessionnaire. Pour réduire les stocks. Tout cela fait que nous sommes dans une très bonne situation du point de vue des liquidités. Mais, pour avoir à nouveau un cash-flow positif en 2010, il va nous falloir faire des profits. Nous avons réduit fortement nos stocks, nos créances, et nous ne pouvons pas les réduire autant de fois de suite. Du point de vue du compte d'exploitation, Renault n'est donc pas encore sorti de la crise aujourd'hui.Propos recueillis par A.-G. V.

latribune.fr

14 Sept 2009, 1:39

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