Après l'achat d'hôtels B&B, Foncière des Murs cherche sa prochaine cible

« Nous avons les moyens de continuer à investir », se réjouit le directeur général adjoint de la Foncière des Murses Murs, Dominique Ozanne. Ce spécialiste de l'investissement dans l'immobilier d'entreprises dispose d'un portefeuille déjà bien garni puisqu'il est partenaire d'acteurs du secteur de l'hôtellerie (Accor, B&B), de la restauration (Quick, Courtepaille), de la santé (Korian) et des loisirs (Sunparks, Jardiland). Pour continuer ses emplettes, il vient de lancer une augmentation de capital de près de 100 millions d'euros qui est assurée d'être souscrite à 90,4% par ses principaux actionnaires : Foncière des RégionsRégions, Prédica, Pacifica, Generali Vie, Cardif Assurance Vie et ACM Vie. Cette levée de fonds renforce les capacités d'investissements de Foncière des Murses Murs, complétées par ses lignes de crédits et la revente d'actifs au rythme de 80 à 100 millions d'euros par an. Au 30 juin 2010, les cessions s'élèvent déjà à 76 millions d'euros. Depuis la semaine passée, l'investisseur s'est invité chez un nouveau partenaire, le groupe hôtelier B&B, dont il a racheté les murs de 19 hôtels pour près de 85 millions d'euros. Alors que les premiers signes tangibles de reprise sont constatés dans l'hôtellerie, Foncière des Murses Murs dresse un bilan positif de son engagement au côté d'Accor, dont il détient les murs de 250 hôtels. Ce partenariat représente 58 % de son patrimoine que Foncière des Murses Murs estime à 3 milliards d'euros. « Depuis 2005, et malgré la baisse du chiffre d'affaires en 2009, nous n'avons pas été déçus », explique Dominique Ozanne. Ce placement dégage un rendement annuel de 2,1 % en moyenne et «en 2010, nous reviendrons entre 2,5 et 3%», assure-t-il. Ce rendement provient des loyers variables (en moyenne 15,5% du chiffre d'affaires) versés par l'exploitant.Des locataires partenairesAu delà de l'investissement financier, Foncière des Murses Murs explique que la relation avec les entreprises devenues ses locataires sont de véritables partenariats. « Grâce à des contacts réguliers, nous essayons d'avancer ensemble et de mutualiser nos développements respectifs. Par exemple, nous pouvons mettre en oeuvre des synergies de développement comme lorsque nous rachetons les murs d'un hôtel et que l'exploitant reprend le fonds de commerce. » Tous les contrats sont signés pour des longues périodes (12 ans souvent), en « triple net », c'est-à-dire que c'est le locataire qui se prend en charge les travaux. « Il nous arrive de participer à un investissement et, dans ce cas, sans attendre l'échéance, nous signons un nouveau contrat de longue durée », explique Dominique Ozanne. H. D.
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