Front uni Sarkozy-Fillon face à une majorité troublée

La seule chose qui compte pour moi, c'est que, depuis le début de la crise, on travaille en confiance avec un objectif qui est de sortir la France de la crise. » Le message est clair. Il n'y a pas l'ombre d'une divergence entre Nicolas Sarkozy et François Fillon.Invité hier matin de RTL, le Premier ministre s'est attaché à éteindre la rumeur qui le donne sur le départ, à court ou à moyen terme. « Depuis deux ans et demi, tous les trois mois environ, le monde médiatique, la corporation, annonce mon départ. Cela arrivera un jour, je vous rassure », a-t-il lancé, avant de préciser qu'à ses yeux, la crise « a changé assez profondément la nature de la relation entre le président de la République et le Premier ministre. [...] Il y a un besoin de solidarité, d'unité, qui est beaucoup plus fort dans la crise que par le pass頻.Solidaires, le chef de l'État et le chef du gouvernement ont donc engagé une contre-attaque sur le terrain des réformes, au moment où nombre d'élus de la majorité se cabrent contre le texte sur la taxe professionnelle.Nicolas Sarkozy a reçu lundi soir les présidents des deux assemblées et les présidents des groupes parlementaires UMP pour leur réaffirmer sa volonté de voir la réforme aboutir.Sur RTL, François Fillon a renchéri en soulignant qu'il n'était « pas question de reporter » l'application du texte. « Les collectivités locales ne peuvent pas dans leur coin continuer à vivre comme s'il n'y avait pas une menace qui pèse sur l'économie française, sur la délocalisation des activités », a insisté le chef du gouvernement, qui a reçu à déjeuner des élus de l'UMP pour discuter des mécanismes de compensation après la suppression de la principale ressource financière des collectivités locales.tension persistanteSigne de la tension persistante entre l'exécutif et sa majorité, déjà illustrée par les débats sur la taxe carbone, le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a protesté contre l'argumentaire du Premier ministre. « Qu'on arrête de faire des réformes en définissant les gentils d'un côté, les méchants de l'autre. Il n'y a pas d'un côté le gentil État qui veut sauver les entreprises et de l'autre les méchantes collectivités locales », a-t-il dit sur Europe 1, avant d'appeler le gouvernement à faire preuve de davantage de « pédagogie ».Toujours en coordination avec l'Élysée, François Fillon a aussi tenté d'éteindre la polémique suscitée par la probable élection de Jean Sarkozy à la tête de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (Epad). « La gauche n'a vraiment pas grand-chose à dire pour qu'elle enchaîne les polémiques avec une aussi grande rapidit頻, a-t-il lancé.Mais quelques heures plus tard, c'est un député UMP, Pierre Cardo, qui s'est fait applaudir par ses collègues du groupe à l'Assemblée en critiquant la candidature du fils du président à l'Epad.
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