Parisot pose ses jalons pour l'après-crise

SocialUn temps sonnée par l'ampleur de la crise et les remontrances de l'exécutif à l'égard des entreprises, Laurence Parisot affiche, depuis la rentrée, une combativité retrouvée. Hier, à l'occasion de sa conférence de presse mensuelle, la présidente du Medef a multiplié les rappels à l'ordre. Et mis en garde contre des initiatives qui risquent, à ses yeux, de mettre en danger les entreprises hexagonales alors que les premiers signes de reprise se profilent.Premiers à être pointés du doigt, les élus locaux, qui s'opposent à la réforme de la taxe professionnelle (lire page 4). « Les élus locaux, qui s'inquiètent de leurs recettes, devraient adhérer à la réforme. Sinon, les entreprises, dont beaucoup sont dans la survie, vont fermer. Et il n'y aura plus de recettes du tout », a insisté Laurence Parisot. Rappelant l'engagement de l'exécutif de compenser intégralement les pertes de ressources des collectivités locales lésées par la réforme, la présidente du Medef n'a pas hésité à dramatiser : « Les élus locaux veulent-ils éviter l'hécatombe des entreprises françaises ? »Second destinataire des avertissements de Laurence Parisot, l'exécutif sur l'utilisation du futur grand emprunt. Au nom de la nécessaire « vigilance » en matière de finances publiques, la « patronne des patrons » a dressé la liste des critères qui devraient prévaloir au choix des projets bénéficiaires. « Ce grand emprunt ne sera utile que si les programmes initiés sont des projets rentables à un horizon de dix à quinze ans maximum. Il faut qu'ils dégagent assez de résultats pour rembourser l'emprunt, mais aussi les intérêts », a défendu Laurence Parisot. Tout en détaillant ses priorités, la présidente du Medef n'a pas hésité à écarter certains projets : « Nous comprendrions mal que des établissements d'enseignement supérieur, qui ont du mal à travailler avec les entreprises bénéficient des ressources du grand emprunt », a-t-elle insisté.défianceEnfin, en indiquant qu'en l'état le Medef ne donnait pas son feu vert au transfert du recouvrement des cotisations d'assurance chômage vers les Urssaf, comme le prévoyait la loi créant Pôle emploi, Laurence Parisot a montré sa défiance à l'égard d'une mainmise étatique sur les recettes de l'Unedic? Agnès Laurent
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.