Le consommateur américain souffle le chaud et le froid à Wall Street

Marchés américainsGrâce à JC Penney, Wall Street a bouclé la semaine sur une note positive côté distribution. La troisième chaîne de grands magasins des États-Unis, dont le résultat net au troisième trimestre a chuté de 78 % à 27 millions de dollars sur un chiffre d'affaires en retrait de 3,2 %, espère désormais un bénéfice 2009 allant jusqu'à 1,08 dollar par action, et non plus seulement les 90 cents annoncés jusqu'alors. Ces perspectives et les résultats d'Abercrombie & Fitch ont porté le secteur vendredi. bonnes surprisesMais la semaine était loin d'avoir démarré « aussi positivement ». Mercredi, Macy's a déçu en dévoilant un nouvel objectif de profit de 1,01 à 1,06 dollar, inférieur au consensus des analystes (de 1,15 dollar). Jeudi, le géant de la distribution Walmart Stores n'a pas fait preuve d'un optimisme débordant s'agissant des ventes d'ici à la fin de l'année. Pour le quatrième trimestre, Walmart s'attend à un chiffre d'affaires inchangé, à plus ou moins 1 %. Son résultat 2009, jusqu'alors évalué autour de 3,50 à 3,60 dollars par action, devrait être de 3,57 à 3,61 dollars. Les analystes espéraient déjà 3,58 dollars, en moyenne.Après le rapport sur l'emploi, il y a une semaine, les anticipations des distributeurs pour la fin de l'année avaient valeur de test. À la fois pour jauger le consommateur mais aussi tenter d'évaluer le marché du travail. « Le secteur devrait encore fortement peser sur les statistiques de l'emploi de novembre et décembre », estimait hier Christian Parisot, économiste chez Aurel-BGC, qui s'attend à l'inverse à un redressement de l'emploi dans le secteur industriel dans les prochains mois. « Les distributeurs restent prudents sur les volumes de ventes en fin d'année et ils ne semblent, par conséquent, pas désirer accroître sensiblement leurs embauches pour les fêtes de Noël. »« L'argent reste l'inquiétude numéro un parmi nos consommateurs, suivi par le coût de la vie et l'emploi », a souligné, jeudi, le trésorier de Walmart, Charles Holley. Pour lui, les consommateurs auront besoin de voir une chute durable du taux de chômage (à 10,2 % en octobre) pour devenir plus optimistes. Vendredi, l'indice de confiance des consommateurs, calculé par l'université du Michigan, a d'ailleurs témoigné d'une nouvelle dégradation (à 66 points contre 70,6 en octobre).Dans ce contexte, l'indice S&P 500, au seuil des 1.100 points après un formidable rally de 62 % depuis le 9 mars dernier, peine à aller plus avant. La saison des résultats a certes apporté son lot de bonnes surprises, pour 80 % des entreprises ayant publié, grâce aux efforts de réduction de coûts. Mais les investisseurs s'interrogent sur la suite des événements. S'ils progressent de 1,6 % par rapport au deuxième trimestre, les chiffres d'affaires sont encore à la baisse sur un an. Christèle Frad
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