Grand oral de Sarkozy sur le grand emprunt

ÉlyséeUne conférence de presse, la première depuis le 8 janvier 2008. Mais cette fois réservée aux journalistes économiques, qui devront montrer patte blanche pour entrer à l'Élysée. Les modalités de l'exercice ? au cours duquel Nicolas Sarkozy doit annoncer ses décisions sur le grand emprunt ? ont été sérieusement encadrées. Pour éviter de mauvaises surprises comme il y a deux ans, lorsque le chef de l'État avait été interpellé par des journalistes sur sa vie privée, son exercice du pouvoir ou ses promesses en matière de pouvoir d'achat.Le chef de l'État prévoit donc de ne s'exprimer que sur la question du grand emprunt, redéfini depuis quelques jours sous le vocable d'« investissements d'avenir ». Sur fond de crise économique persistante. Et Nicolas Sarkozy traverse depuis plusieurs semaines une mauvaise passe dans les sondages, illustration d'un essoufflement certain à mi-mandat.Ce lundi, le président de la République insistera, comme on peut s'y attendre, sur les 60 milliards d'euros d'investissements que permettent en théorie les 35 milliards de l'emprunt : il n'y a pas là de tour de passe-passe, mais un pari fait par la commission Juppé-Rocard et le gouvernement sur la contribution que le secteur privé apportera aux ressources publiques (« La Tribune » du 19 novembre). Les industriels, soutenus via le grand emprunt, devront mettre la main à la poche.sept axesLe chef de l'État reprendra les sept axes d'investissement préconisés par les ex-Premiers ministres, qui font la part belle à l'université, la recherche et l'innovation, à côté de projets de « villes durables ». Pour autant, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, qui avait annoncé être à la tête des deux tiers des investissements à venir, devra composer avec ses collègues (voir ci-dessous). « La gestion de l'emprunt sera avant tout interministérielle », souligne un expert gouvernemental.C'est du reste sur cette seule question de la « gouvernance » que l'exécutif s'écartera un peu du rapport de la commission Juppé-Rocard. Celle-ci prônait la création de plusieurs agences, chargées, notamment s'agissant de l'université, de sélectionner les bénéficiaires et d'attribuer les fonds. Les députés de la majorité ont fait part de leur hostilité à la création de nouvelles structures, au moment où l'on cherche à en supprimer, dans le cadre de la réforme de l'État. Ils ont été entendus.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.