Thomas Cook souhaite choisir les revendeurs de sa marque Jet Tours

Le tour-opérateur Jet Tours est au centre d'une bataille entre plusieurs réseaux d'agences de voyages. L'enjeu : revendre cette marque qui compte dans le top 5 français et qui garantit à une agence de voyages d'avoir des clients qui poussent ses portes pour acheter leurs vacances.Deux camps s'opposent. D'un côté, le groupe de tourisme Thomas Cook, à la fois réseau d'agences et producteur de voyages, qui a racheté en 2008 Jet Tours au groupe Club Méditerranéeerranée. De l'autre, 1.200 agences de l'alliance AS, composée des groupements d'indépendants Afat et Selectour. Thomas Cook a dénoncé fin 2009 les contrats commerciaux qui devaient arriver à échéance en 2012. Cette décision prendra effet le 31 janvier. Thomas Cook n'a toutefois pas l'intention de se priver des agences de voyages Afat et Selectour, qui souhaiteraient continuer à vendre Jet Tours au-delà de cette date. « Il n'y a aucun business qui se refuse », souligne la directrice générale du « tour-operating » chez Thomas Cook, Anne Bouferguene. Son groupe se déclare prêt à signer des contrats individuels avec les agences. Le directeur commercial de Thomas Cook, Hélion de Villeneuve, n'accepte pas de payer, en plus de la commission versée sur chaque vente à une agence de voyages, une surcommission à un réseau. « Pourquoi payer un réseau quand il n'a pas les moyens d'imposer une politique commerciale à ses adhérents et, donc, de piloter leurs ventes ? » s'interroge le professionnel.AS ne l'entend pas de cette oreille, et les deux réseaux affirment avoir assigné Thomas Cook en justice. « Notre contrat est toujours valide avec ce tour-opérateur qui est le quatrième le plus vendu dans nos agences », estiment les responsables d'AS. Ces soucis juridiques n'entravent pas les ambitions de Thomas Cook, qui veut continuer d'accroître sa part de marché (13 % en 2009), avec ou sans l'appui d'agences indépendantes. En France, Thomas Cook s'est organisé pour faire voyager 15 % à 20 % de clients supplémentaires par rapport à l'été 2009. Et cet objectif ambitieux est bien parti. « Les tendances de réservation sont très bonnes depuis novembre », selon Anne Bouferguene. Héléna Dupuy
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