L'investiture par le Parlement du collège Barroso 2 aura-t-elle bien lieu le 26 janvier comme prévu ? La question se posait jeudi soir. Le gros de l'équipe, dix-neuf commissaires sur vingt-six, avait alors passé sans incident majeur l'épreuve des auditions parlementaires commencé lundi dernier. Mais la vingtième, la candidate bulgare Rumiana Jeleva, est devenue mardi soir, à la suite de son audition, le maillon faible de l'équipe Barroso, et fait face à des accusations de conflit d'intérêts et de déclarations mensongères.audition calamiteuseCe jeudi, le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a écrit au président de la Commission en lui demandant des explications sur l'intégrité de la Bulgare et sur son aptitude politique à remplir ses fonctions à l'aide humanitaire après cette audition calamiteuse. José Manuel Barroso est invité à répondre dès vendredi. Il a plusieurs options : soutenir à tout prix cette commissaire qui lui a été imposée, ou la lâcher et demander au Premier ministre bulgare de lui fournir un autre candidat. Dans la première hypothèse, il court le risque que la grogne parlementaire monte, mettant en péril l'investiture de l'ensemble de son équipe. Dans la seconde, il pourrait essuyer les foudres du Parti populaire européen (PPE), dont est membre Rumiana Jeleva, tout comme lui d'ailleurs. Le PPE pourrait alors demander la tête d'un candidat socialiste comme le Slovaque Maros Sefkovic ou le Hongrois Laszlo Andor. Le temps de trouver des remplaçants aux malchanceux et de les auditionner, l'investiture de la Commission serait repoussée d'au moins une semaine. ?

latribune.fr

14 Jan 2010, 22:58

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