L'usage des nouveaux outils de la high-tech se répand chez les très jeunes enfants

La relève est assurée, en matière de consommation high-tech. Gabriel n'a pas deux ans mais l'iPhone de sa maman et le MacBook de son papa le passionnent déjà. Comme Gabriel, et contrairement à leurs parents, la plupart des enfants d'aujourd'hui sont beaucoup plus douées pour la high-tech que pour l'apprentissage de la vie courante, selon une récente enquête menée par le cabinet AVG, spécialisé dans la sécurité sur Internet, auprès de 2.200 mères d'enfants âgés de 2 à 5 ans, dans l'Union Européenne, en Amérique du Nord, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Si près des deux tiers (63 %) des 2-5 ans sont à même d'allumer et d'éteindre un ordinateur, c'est dans le maniement de la souris qu'ils excellent, puisque 69 % d'entre eux savent se servir du « mulot » qui avait tellement déconcerté le président Chirac, voici quelques années. Et les petits n'utilisent pas la souris n'importe comment, un quart d'entre eux sachant ouvrir un navigateur Internet. Mieux (ou pis ?), pas moins de 58 % des 2-5 ans (et 44 % des 2-3 ans !) sont capables de jouer à un jeu ? certes basique ? sur Internet. Conséquence de cette immersion dans la high-tech dès leur plus jeune âge, les «digital natives» savent pianoter sur un ordinateur ou un smartphone presque avant de savoir marcher. Alors que 28 % des 2-5 ans savent utiliser un téléphone mobile, ils sont 20 % seulement à savoir nager, pas plus de 11 % à être en mesure de nouer leurs lacets, et à peine plus de la moitié d'entre eux savent faire du vélo, selon l'enquête d'AVG. Et ce, sans distinction de genre : filles ou garçons, les digital natives sont plus lents que leurs aînés à apprendre toutes les petites tâches de la «vraie» vie. Certes, la maîtrise des nouvelles technologies est désormais indispensable, en particulier dans la vie professionnelle. Pour autant, la Commission européenne a annoncé la semaine dernière son intention d'intensifier ses discussions avec les entreprises du secteur de la high-tech et les organismes chargés de l'enfance, afin de mieux protéger les enfants, notamment sur Internet. De fait, d'après une étude de la London School of Economics, près d'un quart des jeunes Européens reconnaissent que leur passion pour le Net nuit à leurs relations sociales, à leur sommeil, à leurs résultats scolaires. Bref, à tout ce qui représente la vraie vie. Christine Lejoux
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