SCPI : les Français n'ont jamais autant misé sur la pierre-papier

À ce niveau-là, ce n'est plus un engouement, c'est un plébiscite. D'après les chiffres que communiqueront ce mardi l'IEIF (Institut de l'épargne immobilière et foncière) et l'Aspim (Association française des sociétés de placement immobilier), les sommes investies en 2010 dans les 138 SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) ont atteint un niveau record : 2,46 milliards d'euros, soit près de trois fois plus qu'en 2009 (869 millions). Le précédent record était de 1,75 milliard d'euros et datait de 1987.Ces placements dits de « pierre-papier » ont profité à plein de l'immobilier comme valeur refuge et du dispositif de défiscalisation immobilière « Scellier ». Car, contrairement aux idées reçues, il est possible de bénéficier de l'ensemble des dispositifs fiscaux immobiliers en achetant des SCPI. Pour rappel, ce placement consiste à acquérir des parts de sociétés qui achètent des immeubles (de bureaux, de commerce ou d'habitation) afin de les louer. Diversifier les risquesUne fois les frais de gestion déduits, la majeure partie des revenus locatifs sont reversés aux porteurs de parts. Certains revenus pouvant être mis de côté dans l'optique de réaliser des travaux, par exemple. Une bonne façon de faire de l'investissement locatif en laissant des professionnels s'occuper de tout. D'autant qu'une SCPI achète plusieurs immeubles, ce qui permet une meilleure diversification des risques.Côté rentabilité, les SCPI n'ont pas non plus à rougir : elles ont rapporté 5,63 % brut en moyenne sur 2010 (en tenant compte du prix moyen de la part début 2010). Un peu moins que l'année précédente (6,05 %). Depuis 1997, c'est seulement la deuxième année que le rendement annuel des SCPI se situe en deçà de 6 %. En 2010, seules la catégorie des SCPI dites « régionales » a franchi cette barre (6,04 %). Deux catégories sont un peu à part : les SCPI de « plus-value », dont l'intérêt provient de la valeur du bien au moment de la revente, et les SCPI « fiscales », profitant surtout des avantages fiscaux liés à la loi Scellier.Difficile, toutefois, de comparer le rendement des SCPI avec celui d'autres placements. Car celui-ci est calculé en divisant les revenus par la valeur de la part. Si cette dernière baisse, comme cela a été le cas en 2008, le rendement augmente mécaniquement. D'ailleurs, si l'on tient compte du prix moyen de la part fin 2010, et non début 2010, le rendement tombe à 5,31 %. Pour connaître le rendement « réel », mieux vaut donc se fier au prix auquel la part a été achetée au départ.
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