Malgré sa bonne santé, l'avenir de Boiron suscite des interrogations

trong>Boiron, le champion international de l\'homéopathie, a publié mercredi 13 mars des résultats financiers 2012 très guillerets, à la hauteur des attentes. Il a dégagé 49,6 millions d\'euros bénéfice net part du groupe, en hausse de 17,5 % par rapport à 2011. A 566,29 millions d\'euros, les ventes ont, elles, augmenté de 8,2 %.Le laboratoire familial, fort de 4 000 collaborateurs dans le monde, a profité du relèvement tarifaire des HNC (médicaments remboursés) en France, en mars 2012, lié au changement de réglementation sur les marges distribution sachant qu\'il assure lui-même sa fonction de grossiste. Le premier trimestre 2013 bénéficiera également des pathologies hivernales et, pour l\'ensemble de l\'exercice en cours, le groupe vise une nouvelle progression de ses recettes et de sa rentabilité.Un climat social qui se dégradePour soutenir sa dynamique, la firme fondée en 1932, et connue pour ses spécialités comme l\'Oscilloccinum (contre le rhume), le sirop Stodal ou la Cocculine (mal de mer), est à la recherche d\'autres produits OTC (sans ordonnance). Mais alors que le groupe ne s\'est jamais aussi bien porté, le personnel s\'inquiète quant à l\'avenir de l\'entreprise. En juillet 2011, et à la surprise générale, Christian Boiron, 65 ans, avait repris les rênes de l\'affaire, qu\'il avait cédées à son jeune frère Thierry, 52 ans, en 2004. Ce dernier qui, pendant vingt ans, a dirigé la filiale américaine, n\'occupe plus de fonctions opérationnelles. Une inversion des rôles qui a beaucoup étonné.En janvier dernier, Gilles Chaufferin, directeur général adjoint depuis 2005, en charge, entre autres, de la recherche, a été remercié. L\'entreprise, autrefois très diserte, ne répond plus aujourd\'hui aux demandes d\'interview et se limite à commenter ses résultats. Au plan des effectifs, les départs à la retraite ne sont pour la plupart pas remplacés, ce qui devrait délester la société d\'un quart de ses effectifs hexagonaux d\'ici 2020. Une centaine de postes aurait ainsi été supprimée l\'an dernier sur les 2 800 que dénombre Boiron en France.Des ajustements se poursuivent en outre dans les filiales étrangères. Dans ce groupe qui a bâti sa stratégie de performance sur le bien-être de son personnel, le « climat social reste agréable, mais évolue dans le sens de la dégradation », selon des témoignages internes.Vers la vente ?Que deviendra le numéro un mondial de l\'homéopathie lorsque de nouveau, Christian Boiron décidera de prendre du champ ? Le passage de relais se fera-t-il une nouvelle fois en sens inverse, en faveur de son jeune frère ? Dans les couloirs, quelques rumeurs convergent vers Annabelle Flory-Boiron, l\'une des filles de Christian, qui anime depuis mars 2012 la direction France. Mais l\'hypothèse est loin d\'être confirmée. Si aucun héritier ne reprend le flambeau, le scénario de la vente apparaît plausible. 
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