Une fois de plus, le meilleur élève de la classe présente d'excellents résultats. En annonçant mardi un résultat net trimestriel de 3,3 milliards de dollars, en hausse de 55 % par rapport à l'année précédente, JP Morgan a convaincu les marchés. « Ils ont mis la barre très haut pour l'ensemble du secteur », estimaient de nombreux analystes, voyant leurs prévisions dépassées (74 centimes de bénéfice par action contre 64 centimes attendus). A Wall Street, le titre prenait 2,6 % à mi-séance.Si le premier trimestre 2009 avait été excellent en termes de revenus, la première période de 2010 réussit à faire mieux, avec un produit net bancaire de 28,17 milliards de dollars, en hausse de 5 %. La banque d'investissement ne tire pas les revenus (8,3 milliards comme l'an dernier) même si, selon Dealogic, JP Morgan se classe en tête des spécialistes du secteur en terme de commissions (1,44 milliard). S'agissant du résultat en revanche, l'activité affiche une croissance de 54 % à 2,47 milliards. Cette bonne performance est notamment liée à des reprises de provision (462 millions) alors que l'an dernier le coût du risque avait largement pesé sur ce métier (1,21 milliard). à cet égard, au niveau de l'ensemble de la banque, le coût du risque représente encore un poste très élevé à 7 milliards de dollars.confiance en l'avenirNéanmoins, les chiffres traduisent une amélioration de tendance. Au dernier trimestre 2009, les provisions s'élevaient à 9 milliards et à 10 milliards au premier trimestre de cette année-là. Le poids des provisions est particulièrement lourd dans les activités liées au particulier (réseau de détail et cartes de crédit) dont les deux segments, qui totalisent 7,2 milliards de provisions, sont déficitaires (perte de 430 millions de dollars pour les deux activités). Par ailleurs, la banque a précisé que la réforme récemment votée visant à mieux protéger les utilisateurs d'une carte de crédit devrait représenter un manque à gagner de 500 à 750 millions de dollars.Du côté de la gestion d'actifs, les revenus ont enregistré une hausse sensible (+ 25 % à 2,1 milliards d'euros), de même que les bénéfices (392 millions, + 75 %). « Nous pensons que les améliorations vont se poursuivre et espérons même qu'elles vont s'accélérer », a déclaré mardi Jamie Dimon, patron de la banque. Preuve de sa confiance en l'avenir, il a annoncé que JP Morgan procèderait à 9.000 recrutements aux Etats-Unis cette année. G. L. S.7,2 milliards de dollars : c'est le poids des provisions dans les activités liées au particulier (réseau de détail et cartes de crédit).

latribune.fr

14 Avr 2010, 23:20

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