Natixis prêt à céder ses fonds européens

La sortie de Natixis du capital-investissement pourrait être plus importante que prévu. La banque française est en train de vendre ses fonds émergents (Brésil, Inde et Chine) après avoir cédé à Axa Private Equity ceux dédiés à la France (voir ci-dessous). Après un dépôt d'offres préliminaires il y a une quinzaine de jours, Natixis a sélectionné quatre candidats dont certains forment des consortium. Selon plusieurs sources proches du dossier, les fonds de fonds Harbourvest, Coller Capital, Alpinvest et Paul Capital seraient encore en lice. Ce dernier serait allié à un fonds de LBO. Une société d'investissement familiale - le nom de Quilvest circule - serait aussi associée à l'un des deux autres fonds de fonds. La présence de consortiums épouse une logique double. D'un côté, les parts de fonds déjà investis seraient repris par le fonds de fonds. De l'autre, les engagements non-tirés seraient assurés par le fonds d'investissement classique pour développer l'activité. le jeu est ouvert Les candidats ont proposé des prix de rachat proches de la valeur des fonds que Natixis souhaite vendre et qui s'élève à environ 250 millions d'euros. Car c'est grâce à une décote de seulement 6 % qu'Axa Private Equity a raflé, il y a un mois, les fonds français de Natixis au nez des autres concurrents. « La situation diffère selon les pays », a déclaré une porte-parole de Natixis. Certains candidats souhaitent tout racheter, d'autres quelques fonds. « Mais Natixis privilégiera une offre globale plutôt que les ventes par appartements », explique un candidat.D'autant que ces dernières semaines, la donne a quelque peu évolué. A la demande de quelques acheteurs potentiels, la banque dirigée par Laurent Mignon serait prête à leur céder la quasi-totalité des autres fonds internationaux. Ainsi, les fonds espagnol, italien (Cape), polonais (Krokus), allemand (Finatem), suédois (Granitix) et néerlandais pourrait aussi été cédés. Les deux derniers ne posent pas de problème puisqu'ils sont détenus en totalité par Natixis. Le fonds néerlandais n'a réalisé que deux investissements et le suédois aucun. En revanche, Natixis est minoritaire dans les autres fonds - avec une part toutefois importante - mais touche une partie de la surperformance (carried interest), ce qui complique son partage.Quoi qu'il en soit, le jeu est beaucoup plus ouvert et le processus se poursuit. Les études approfondies et les présentations des équipes vont commencer. Les dépôts des offres fermes auront lieu mi-mai pour une décision avant la fin juin. 
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