Ma petite entreprise connaît pas la crise. » Ces paroles d'Alain Bashung pourraient être fredonnées par Bernard Maurel, le président du conseil de surveillance de la banque Martin Maurel. L'établissement marseillais a traversé la crise sans heurts majeurs et affiche un bénéfice en hausse de 2,4 % à 17,4 millions d'euros en 2009 après une stabilité en 2008. Grâce à sa résistance, la banque a collecté 900 millions d'euros l'an passé, portant ses encours à 5,2 milliards d'euros. Ces entrées de capitaux ont été en grande partie apportées par les clients d'une équipe de nouveaux gérants qui ont rejoint les 450 autres employés.Si la banque dispose d'une activité de crédits aux PME, elle cherche surtout à se développer dans la gestion privée. « Nous allons essayer d'attirer de nouveaux talents mais nous restons attentif à la consolidation des sociétés de gestion », explique Lucie Maurel-Aubert, directrice général délégué de la banque privée et fille du PDG Bernard Maurel. convoitiseMartin Maurel a déjà racheté une grosse douzaine de petites sociétés lors des quinze dernières années sans toutefois les intégrer. Elle entend poursuivre cette stratégie, préférant rester majoritaire. La banque scrute les cibles d'une taille d'environ 500 millions d'euros d'encours sous gestion contre une taille moyenne de 200/300 millions d'euros pour ses sociétés actuelles. Avec 139 millions d'euros de fonds propres, l'établissement marseillais entend en tout cas financer sa croissance seule. Malgré la convoitise des grandes banques françaises, la famille n'a aucune intention de vendre même si elle n'est pas contre l'entrée d'un investisseur extérieur. « Nous n'y sommes pas opposés car nous avons toujours eu des actionnaires extérieurs. La banque porte notre nom et nous n'avons pas nécessairement besoin d'en avoir 50 % », reconnaît le président Bernard Maurel. La banque italienne Sella et la Caisse des Dépôts du Québec détiennent 12 % et 14 % aux côtés de la famille (60 %). M. Pe.

latribune.fr

14 Avr 2010, 23:20

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