Jump Mines ParisTech, junior entreprise pleine d'expérience

C'est une année faste pour la junior entreprise de l'École des mines. « Jump Mines ParisTech », c'est son nom officiel, a reçu le 7 avril le prix des Internautes, doté de 1.500 euros, aux premiers trophées grandes écoles-« La Tribune » ; et elle s'apprête à fêter ses trente ans le 20 mai prochain.Trente ans représente un âge canonique pour une association étudiante, sachant que ceux qui défendent actuellement ses couleurs n'ont que vingt ans. Raphaël Sprauër arbore le polo bleu de Jump avec un discret « Raphaël, président » brodé sur le côté, et Alexandre Charpentier le même, siglé « Alexandre, resp. études ». En tout, ils sont dix-neuf étudiants en première année de la prestigieuse école d'ingénieurs à faire tourner la junior entreprise. Tous bénévoles, et fiers de l'être.Car il y a un partage des rôles très strict entre les administrateurs de la Jump et les élèves de l'école qui réalisent les études. Ces derniers sont, eux, rémunérés selon le barème de la Confédération nationale des junior-entreprises. Le tarif maximum facturé est de 280 euros hors taxes par « jour-étude-homme », dont 170 euros vont au « travailleur », le reste finançant les charges sociales et la vie de l'association. « Comme nous ne sommes pas encore aussi bien formés que les 3A (troisième année), nous prospectons pour eux et assurons le suivi administratif », explique Raphaël Sprauër.Dans quels domaines intervient la Jump ? En ingénierie, bien sûr (génie énergétique ou mécanique, biotechs, automatique), mais aussi dans les systèmes d'information, la traduction technique en dix langues et la stratégie économique (études de marché ou d'impact, business plans, optimisation logistique).décrocher le labelAlexandre Charpentier anime le pôle de suivi des études. C'est là qu'on décide à quel étudiant confier quel travail parmi des candidats aussi nombreux que possible, pour créer de l'émulation, là aussi qu'on sélectionne les offres : pour que la Jump accepte une étude, il faut qu'elle ait une valeur pédagogique. « Si c'est pour faire du démarchage par téléphone toute la journée, nous ne prenons pas », tranche le jeune homme. En revanche, ils accueillent à bras ouverts par exemple ce patron de PME qui est venu le mois dernier leur demander de trouver une solution technique pour qu'un type de valve qu'il est en train de développer ne s'encrasse pas. Les laboratoires des Mines sont à leur disposition pour un tel travail, et les professeurs, assurent-ils, leur prodiguent volontiers des conseils.La Jump a réalisé 23.000 euros de chiffre d'affaires depuis janvier, après une fin d'année 2009 marquée par la crise. Ses animateurs rêvent maintenant de décrocher le label de « junior entrepreneur », après un examen en ligne « difficile » organisé par la confédération. Résultat dans quelques semaines.
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