La prudence a été mise jeudi chez les investisseurs face à l'accumulation des risques sur le marché. Après son rebond technique la veille, le CAC 40 s'est laissé gagner par la morosité ambiante pour clôturer en baisse de 0,89 % à 3.970,39 points. Le marché a plié sous le poids des inquiétudes grandissantes sur l'inflation, notamment en Chine où des rumeurs faisaient état de chiffres de l'inflation plus élevés que prévu en mars. Cela pourrait pousser Pékin à un nouveau resserrement monétaire. Dans le même temps, la problématique des dettes souveraines en Europe a ressurgi. Les rendements des emprunts d'État portugais et grecs ont atteint de nouveaux records jeudi matin, pesant sur l'ensemble du secteur bancaire. Du côté des entreprises, les éléments d'inquiétudes ont aussi été présents. Le marché redoute que l'envolée des prix des matières premières ou les problèmes de pénurie de produits japonais, notamment les composants pour l'industrie technologique, ne viennent impacter les marges des entreprises. Par ailleurs, la hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis a encore alimenté la prudence des opérateurs. Dans ce contexte, le secteur bancaire a été le premier attaqué. Lanterne rouge du CAC 40, Natixis a cédé 2,7 % à 4,02 euros, suivi de Crédit Agricolegricole (-2,34 %), de Société Généralecute; Générale (-2,15 %) et de BNP Paribas (-1,55 %). Schneider Electric a été de nouveau mal orienté (-2,44 % à 110 euros) malgré les dénégations du groupe sur un rachat de l'américain Tyco. À l'inverse, Alcatel-Lucent a encore bénéficié de l'engouement des investisseurs et a signé la meilleure performance du CAC 40 (+2,54 % à 4,15 euros). Danone s'est aussi distingué (+1,96 %) après la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Hors CAC 40, Bourse Direct a, lui, carrément flambé de 39,82 % à 1,58 euro après l'annonce d'une hausse de 25 % de ses ventes au premier trimestre. B. H.

latribune.fr

14 Avr 2011, 21:24

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