Damartex veut racheter Afibel

Afibel revient dans le giron français. Neuf ans après avoir été repris par l'allemand Quelle, le vépéciste pour seniors s'apprête à être avalé par Damartex. Le propriétaire de Damart vient d'entrer en négociations exclusives avec Primondo Speciality Group, filiale du groupe allemand Arcandor, actuellement en cours de dépeçage après sa faillite voilà un an. Son administrateur judiciaire l'avait mis en vente il y a deux mois. Damartex entend reprendre la totalité de cette sucess-story française de l'habillement senior. Soumise à l'approbation de l'Autorité de la concurrence, l'opération dont le montant n'a pas été révélé sera payée cash et par endettement. "La majorité sera réglée cash, grâce à notre haut niveau de trésorerie", précise à La Tribune Patrick Seghin, président de Damartex. Elle devrait être bouclée d'ici à début juillet.Afibel était passé sous pavillon allemandLe groupe aux 503 millions d'euros de chiffre d'affaires signerait ainsi sa première acquisition depuis quinze ans. Certes, Afibel a perdu 10,5% de chiffre d'affaires et divisé sa rentabilité par trois depuis son passage sous pavillon allemand en 2001. Mais la société de Villeneuve d'Ascq lui apportera tout de même un chiffre d'affaires additionnel de 152 millions d'euros (contre 170 millions d'euros en 2001) et un résultat opérationnel de 4,4 millions d'euros (contre 12,8 en 2001). Elle compte encore 1,3 million de clients actifs.Damartex entend protéger la culture de ce distributeur né en 1978, relancé avec succès en 1991 par Patrick Delecroix et Mireille Delaître, deux figures de la vente par correspondance, entré en Bourse en 1998 et cédé par une OPA à Quelle en 2001. A l'époque, Afibel s'était déjà imposé comme un concurrent sérieux aux Trois Suisses, La Redoute et Damart sur le marché du senior. Le vépéciste s'est notamment fait un nom grâce à son offre de prêt-à-porter classique. Connu pour ses sous-vêtements, Damartex lui accordera une place à part dans son portefeuille de marques, aux côtés de Damart, La Maison du Jersey et Jours Heureux. "Il ne s'agit pas de procéder à une fusion mais de maintenir des structures séparées", indique le groupe nordiste, dans son communiqué. Pour preuve : Patrick Seghin précise à La Tribune vouloir conserver à la tête d'Afibel son directeur général depuis deux ans, Jean-Michel Bouckært, ancien des Trois Suisses.
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