La Française des Jeux portée

Un peu plus d'un mois après la légalisation des jeux en ligne en France, Christophe Blanchard-Dignac, le président de la Française des Jeux (FDJ) estime avoir marqué des buts. Il affirme à « La Tribune » qu'il est confiant sur la capacité de l'entreprise à dépasser cette année la barre des 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires atteinte en 2009. Sur les six premiers mois, les ventes s'élèvent déjà à 5,2 milliards d'euros. La performance est tirée par l'activité de paris sportifs, en ligne et dans le réseau, qui ressort à 561 millions d'euros, en croissance de 25 %. Le réseau de 36.000 points de ventes est en croissance de 3,7 % par rapport au premier semestre 2009. Le président de la FDJ se réjouit que l'activité des détaillants ne soit pas pénalisée par le développement de l'offre de jeux sur Internet.concurrence légaleCes chiffres semestriels prennent en compte un mois de Coupe du monde de football. Durant ces dernières semaines, la société a enregistré 145 millions d'euros de mises sur sa gamme de paris sportifs en ligne et chez ses détaillants, dépassant son objectif de 100 millions, et elle a ouvert 100.000 nouveaux comptes sur son site ParionsWeb qui totalise 250.000 inscrits. « Nous avons grignoté des parts de marché à ceux qui avaient le monopole des paris sur Internet, les opérateurs illégaux, qui étaient partis à la conquête du marché avant le coup de sifflet », déclare le dirigeant. « Quitte à avoir des concurrents, autant qu'ils soient légaux », martèle-t-il. Mais il n'a pas l'intention de leur laisser beaucoup de place. Sur l'ensemble de 2010, la FDJ vise 1 milliard d'euros de paris sportifs, après 561 millions en 2010. Elle convoite une part de marché de 25 %, contre 15 % actuellement. « Cela ne nous gênera pas d'être en avance sur nos objectifs », prévient le dirigeant. Pour cela, il s'appuiera sur deux leviers. D'abord, « nous disposons d'un important potentiel de hausse des prises de paris », explique le président de la FDJ. Les joueurs inscrits sur son site misent en moyenne 14 euros par pari six à sept fois par semaine, ce qui reste modeste au regard des pratiques. L'autre levier, c'est l'accroissement de l'offre de paris. « A l'occasion de la Coupe du monde, nous nous sommes beaucoup concentrés sur le football. Nous allons accentuer la présence d'autres disciplines sportives, dont notamment le tennis. Ce sport se prête tout particulièrement aux paris en direct pendant le déroulement de l'épreuve. Le ?live betting?, génère la moitié des paris chez nos concurrents. Cela sera aussi le cas pour nous », assure-t-il. « Nous avons gagné une étape mais la compétition continue », se réjouit Christophe Blanchard-Dignac.
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