L'américain Lilly taille dans ses effectifs pour assurer son avenir

harmacieBranle-bas de combat chez Eli Lilly. Les dirigeants du laboratoire américain ont annoncé hier la suppression de 5.500 postes, soit 13,5 % des effectifs, d'ici à 2011. Et ce, dans le cadre d'un programme de restructurations visant à économiser 1 milliard de dollars à cet horizon.« Pour l'instant, nous ne savons ni quelles régions ni quelles fonctions seront touchées par ces suppressions de postes », a précisé à « La Tribune » Jean-Baptiste Labrusse, directeur des ressources humaines de Lilly France. Dans l'Hexagone, le laboratoire emploie un peu plus de 2.600 personnes, dont 550 visiteurs médicaux, population traditionnellement la plus touchée par les réorganisations liées aux pertes de brevets.Car c'est bien de cela qu'il s'agit : fin 2011, le Zyprexa, traitement contre la schizophrénie et premier médicament du groupe, tombera dans le domaine public. Il représente près du quart du chiffre d'affaires : 4,7 milliards de dollars l'an dernier sur un total de 20,4 milliards. Dès la fin 2010 aux États-Unis, l'anticancéreux Gemzar (1,7 milliard de dollars) subira le même sort. Au total, c'est près de la moitié des revenus de Lilly aux États-Unis qui devrait disparaître entre 2010 et 2013. Et ce, sans relais de croissance clairement identifié. Le plus médiatisé des nouveaux médicaments du groupe, l'antithrombotique Efient (molécule prasugrel), annoncé comme un concurrent du Plavix de Sanofi, « ne vise au final qu'une faible part de ce march頻, tempère un analyste.division en 5 branchesContrairement à ses compatriotes Pfizer et Merck, qui ont avalé en début d'année Wyeth et Schering-Plough, Lilly est resté à l'écart du mouvement de consolidation qui a remodelé le secteur en début d'année. Des mouvements auxquels on reprochait justement d'avoir pour essentielle finalité de réduire les coûts en supprimant des emplois?Pourtant, Lilly, numéro dix mondial, a souvent été cité comme possible acteur de ces remaniements en raison de ses faiblesses. « C'est le laboratoire le plus exposé aux génériques après Pfizer et Merck », soulignait récemment un expert. Sans parler des concessions à faire dans le cadre de la réforme de la santé orchestrée par Barack Obama outre-Atlantique.Eli Lilly a aussi annoncé hier la division du groupe en cinq branches par aire thérapeutique, à l'image de ce qu'a mis en place le leader mondial Pfizer. La branche oncologie (cancer) inclura notamment Imclone, la société de biotech rachetée par Lilly en novembre 2008, et sera placée sous la responsabilité de son ancien patron. nInfographie3col 60mm
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