L'alliance entre Bombardier et le chinois Comac monte en puissance : sera-ce suffisant face à Airbus et Boeing ?

Faciliter les ventes du C919, le futur avion moyen-courrier chinois en dehors des frontières de la Chine et des pays amis, et faire percer le C-Series du canadien Bombardier, en mal de commandes, sur le juteux marché chinois : c\'est ce qui pourrait résulter de l\'accord signé mardi soir par le constructeur aéronautique canadien et son homologue chinois COMAC.Eventuelle collaboration sur de futures gammes d\'avions Après avoir signé l\'an dernier un accord portant sur les interfaces du poste de pilotage des deux appareils, les circuits électriques, le développement des normes et spécifications des alliages aluminium-lithium et des publications techniques, les deux constructeurs ont annoncé dans un communiqué commun leur intention de travailler ensemble notamment en matière de marketing et de vente de leurs avions respectifs, de service à la clientèle mais aussi en matière d\'essais et de certification des produits. S\'ajoute aussi une éventuelle collaboration sur de futures gammes de produits de COMAC et de Bombardier.Le salut pour le C-Series? Cette coopération accrue entre les deux groupes \"devrait faciliter la vente des avions CSeries sur le marché chinois, le deuxième en importance pour cet appareil après celui des Etats-Unis\", a estimé l\'analyste Fadi Chamoun de BMO Nesbitt Burns dans une note à ses clients. Mais aussi les ventes du C919 en dehors de Chine dans la mesure où l\'avion chinois pourrait bénéficier à terme de la force commerciale de Bombardier aux quatre coins de la planète et de sa couverture mondiale en termes de support aux clients. En effet, beaucoup d\'experts doutent d\'une percée hors de chine du C919, un appareil moyen-courrier prévu en 2016, deux ans après la mise en service de CSeries (110 sièges à 130 sièges). Ceci, même si le C919 fait appel à des fournisseurs occidentaux comme Safran pour les moteurs ou l\'espagnol Aritex qui vient de remporter un contrat pour assembler le caisson central de voilure de l\'appareil. En contrepartie de son aide à l\'export des C919, le groupe pourrait ainsi espérer grappiller des commandes de la part de compagnies chinoises. Le programme en a bien besoin. Le C-Series ne compte que 138 commandes fermes. Le lancement par Airbus et Boeing d\'appareils moyen-courriers remotorisés (A320 NEO et B737 MAX, en 2015 et 2017 respectivement) lui a fait beaucoup de mal. \"En joignant leurs efforts, Bombardier et COMAC ont plus de puissance de frappe pour s\'imposer dans le segment des monocouloirs en termes de technologie, de ressources financières, de marketing et de soutien à la clientèle\", a ajouté Fadi Chamoun.
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