« L'équipe monte en puissance »

Olivier Krumbholz, entraîneur de l'équipe de france féminine de handballnSi on vous avait dit que l'équipe de France aurait son destin en main avant son dernier match de poule, l'auriez-vous cru ?On savait qu'il y avait une toute petite chance de faire un bon parcours, mais c'était minime. Après les deux premiers matchs, on n'y croyait plus trop. On voulait surtout essayer de se qualifier pour le deuxième tour. Nous sommes aujourd'hui dans une phase positive qu'on n'espérait plus.Au début de la compétition, vous aviez avoué que vos joueuses commençaient à douter. Sentez-vous désormais une nouvelle dynamique s'installer ?Elles ont repris beaucoup de confiance. C'est un peu la deuxième mi-temps contre la Suède mais surtout le match contre l'Allemagne qui les a confortées dans l'idée qu'elles étaient dans le vrai et qu'elles pouvaient faire quelque chose. Depuis, ça ne se passe pas trop mal. Elles montent en puissance. Elles ont fait beaucoup de progrès en dix jours. On espère que ça va continuer.Ce championnat du monde était annoncé comme une compétition de transition pour l'équipe de France. Les choses semblent aller plus vite que prévu?Apparemment, oui? à condition de gagner contre l'Autriche ! C'est vrai que nous sommes sur une belle satisfaction. Maintenant, elles ont tout de même raté beaucoup de choses en début de compétition. Il y a encore des pertes de balles, des échecs aux tirs. Mais défensivement, elles continuent à progresser avec deux très belles gardiennes qui apportent leur lot d'exploit et jouent un rôle crucial.Vous êtes favoris, mais cette équipe est parfois imprévisible. Cela serait dommage de manquer ce match, alors que vous avez fait le plus dur?C'est une façon de voir les choses. On essaye de ne pas trop leur dire. À force de les responsabiliser, on risque de les crisper. Il faut être agressif dans le match, efficace dans la préparation. Il faut aussi jouer sur la confiance. L'Autriche n'est pas une équipe facile à man?uvrer, mais la confiance et la dynamique seront de notre côté.Surtout que la médaille est à portée de main?Il faut d'abord battre l'Autriche. Après, on a deux matchs pour avoir une médaille. Le plus simple, c'est de gagner le premier. Mais on en n'est pas là. Soyons humbles et patients.Avez-vous l'impression que vos joueuses sont en train de se responsabiliser ?On voit des choses intéressantes, mais il faut attendre la fin de la compétition. Un championnat du monde, c'est une maturation à vitesse accélérée. C'est vrai qu'elles se transforment rapidement, parce qu'elles ont de la qualité et qu'elles y croient. Mais surtout parce qu'elles ont connu la difficulté. Face à la difficulté, soit l'être humain se soumet, soit il réagit.Propos recueillis par Pierrick Taisne L'Autriche n'est pas une équipe facile. Mais la confiance et la dynamique seront de notre côté.
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