Les premiers résultats des élections irakiennes, qui se sont tenues le 7 mars donnent l'avantage au Premier ministre Nouri al-Maliki. Mais la lenteur du dépouillement laisse encore craindre une issue serrée et d'âpres négociations sur la mise en place d'un gouvernement.D'après les chiffres partiels en provenance de 14 des 18 provinces (soit seulement trois millions de bulletins de vote sur environ 12 millions), la coalition de Maliki, intitulée l'Etat de droit, devance ses adversaires dans sept provinces dont celles de Bagdad et de Bassorah. Le bloc de Al-Maliki obtiendrait près de deux fois plus de voix dans la région pétrolière méridionale de Bassorah que l'Alliance nationale irakienne (Ani), proche de l'Iran et principal concurrent du premier ministre au sein de la majorité chiite irakienne. Mais le tableau pourrait offrir une autre physionomie dans plusieurs semaines, une fois le décompte global achevé.L'issue de ces élections, les premières législatives organisées en Irak depuis celles, sanglantes, de 2005, façonnera l'avenir du pays que les troupes américaines se préparent à évacuer. En février 2009, le président Obama s'était en effet engagé à organiser le retrait de 50.000 soldats américains d'ici août 2010, l'ensemble des forces américaines devant quitter le pays avant la fin 2011. vote équitableL'Onu a jugé le déroulement du vote équitable, mais des responsables politiques irakiens ont reproché à la Haute Commission électorale indépendante (HCEI) la lenteur du dépouillement. Dès avant le scrutin, marqué par un taux de participation honorable de 62%, les observateurs prédisaient qu'aucune des grandes alliances n'obtiendrait de majorité décisive. S'il est trop tôt pour savoir qui fera partie de la future coalition gouvernementale, un bon score du mouvement de Al-Maliki limiterait sans doute les revendications de ses rivaux qui espéraient l'empêcher d'exercer un second mandat.E. C. (avec agences)

latribune.fr

15 Mars 2010, 23:19

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