Un vent de panique s'est emparé mardi des investisseurs alors que la situation dans les centrales nucléaires du Japon ne cesse de s'aggraver. À la Bourse de Paris, le CAC 40 a clôturé en baisse de 2,51 % à 3.780,85 points. Si la chute est sévère, le marché parisien a néanmoins limité la casse en fin de journée grâce au repli moins prononcé que prévu des places américaines. Le CAC 40 a chuté jusqu'à plus de 4 % en séance, tombant à un plus bas de 3.713,07 points. C'est la première fois que le CAC 40 passe en clôture sous les 3.800 points depuis le 6 décembre dernier. Surtout, avec cette chute, il efface tous les gains qu'il avait accumulés depuis le début de l'année (-0,63 % désormais depuis le 1er janvier). L'ensemble des composantes de l'indice a terminé la séance dans le rouge. Les valeurs les plus exposées à la paralysie de l'économie japonaise ont été attaquées. La production dans de nombreux secteurs risque d'être très durement affectée par les événements au Japon, des puces-mémoires aux avions en passant par l'automobile et les gadgets électroniques. D'où les forts replis du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics (-4,64 %), des constructeurs automobiles Renault (-1,64 %) et Peugeot (-2,69 %) et d'EADS (-2,84 %). Chute du nucléaireLes valeurs du luxe ont aussi beaucoup souffert, le Japon représentant un des premiers marchés mondiaux du secteur. Lanterne rouge du CAC 40, PPR a ainsi chuté de 5,29 % à 100,20 euros tandis que LVMH est parvenu à limiter ses pertes (-2,2 % à 104,25 euros). Enfin, la filière nucléaire a encore été chahutée alors que son développement pourrait connaître un coup d'arrêt après le grave accident au Japon. Le certificat d'investissement Areva, coté au SBF 120 a chuté de 8,56 %. À l'inverse, les valeurs des énergies renouvelables ont été plébiscitées. Theolia, le producteur d'énergie éolienne, a grimpé de 14,17 % et EDF Énergies Nouvelles de 4,4 %. B. H.

latribune.fr

15 Mars 2011, 21:25

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