Le gouvernement au chevet du fret ferroviaire

Le gouvernement s'empare du dossier sur le fret ferroviaire. Il devrait présenter aujourd'hui, dans le cadre du Conseil des ministres de ce matin, un vaste plan visant à enfin développer le transport de marchandises par voie ferrée en France. « Ce plan s'inscrit dans le cadre du Grenelle de l'environnement, mais aussi de l'évolution des trafics qui va dans le mauvais sens », indique un proche du dossier. Une critique à l'égard de la SNCF, qui n'arrive pas à redresser la barre, malgré tous les plans de reconquête qui se sont succédé. Certes, la crise est passée par là et a beaucoup affecté les trafics (? 25 % depuis le mois de novembre dernier). Mais il n'empêche.La SNCF perd inexorablement du terrain quand la concurrence en gagne. Les nouveaux entrants, présents sur le marché du fret ferroviaire depuis 2006, ont déjà réussi à grignoter quelque 13 % de parts de marché en l'espace de trois ans. Le ministre de l'Écologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, planche donc sur le sujet depuis quelques mois, les concertations s'étant multipliées ces dernières semaines avec tous les acteurs concernés. Pour le gouvernement, « il s'agit purement et simplement de réinventer le transport ferroviaire de marchandises », note un spécialiste. « rupture majeure »Selon « Le Figaro » d'hier, qui a révélé l'information, le gouvernement serait prêt à mettre sur la table entre 5 et 7 milliards d'euros, financés par le grand emprunt national voulu par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et qui devrait être lancé début 2010. En clair, seront présentées des mesures concernant les autoroutes ferroviaires, les opérateurs ferroviaires de proximité, le fret à grande vitesse, le transport combiné, l'amélioration de dessertes portuaires, etc. « Il s'agit d'un plan visant à améliorer le réseau et l'infrastructure », explique un expert.De son côté, la SNCF peaufine aussi ce qui doit être sa grande révolution. « La SNCF prépare une rupture majeure dans le transport ferroviaire de marchandises », soulignait récemment Pierre Blayau, à la tête de la branche Transports et Logistique de la SNCF. L'opérateur national, qui prévoit d'enregistrer des pertes de l'ordre de 600 millions d'euros cette année pour son activité fret (contre 350 millions d'euros en 2008), va présenter, vendredi, devant son comité « transport et logistique », un nouveau plan de sauvetage. Ce dernier suivra ensuite la voie classique : examen par le comité central d'entreprise le 22 septembre, puis le lendemain en conseil d'administration. L'activité wagon isolé ? activité sur mesure pour des quantités limitées ?, qui représente 40 % des revenus mais 70 % des pertes, devrait encore être réduite à une portion congrue. L'organisation complète devrait également être revue, afin de réduire les frais de structures.
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