Les activités de trading dopent les résultats de Goldman Sachs

ésultatsUne fois de plus, Goldman Sachs fait mieux que les prévisions des analystes. La banque de Wall Street a annoncé hier un bénéfice net de 3,03 milliards de dollars au troisième trimestre (clos le 25 septembre), soit 5,25 dollars par action quand le marché attendait 4,24 dollars. Las, les investisseurs ne se sont néanmoins pas laissés impressionner par ce résultat, envoyant la banque dans le rouge (? 2 % à mi-séance).Pourtant, ce bénéfice confirme la santé de la machine Goldman, puisqu'il est près de quatre fois plus élevé que sur la même période de 2008. Surtout, il tutoie les plus-hauts historiques de la banque (3,16 milliards de dollars au quatrième trimestre 2007 et 3,15 milliards au premier trimestre 2007). Pourtant, le marché doute. Ce résultat est-il pérenne ?En effet, la moitié des revenus de la banque (6 milliards de dollars) est liée à des activités de trading (obligations, taux, change et matières premières) qui quadruplent sur un an, tandis que les revenus de la banque d'affaires (conseil et marchés de capitaux) sont en net recul (? 31 %). « Ce sont de vrais résultats, la question est de savoir dans quelle mesure cette performance peut être renouvelée », estime Peter Jankovskis, codirecteur des investissements d'Oakbrook Investments. Pourtant, insiste-t-il, « les gains sur le trading, ça va, ça vient. Ce sont de vrais résultats quand ils sont constatés mais on ne peut pas compter dessus d'un trimestre sur l'autre ».chères rémunérationsEn outre, expliquent d'autres analystes, au lendemain des excellents résultats de JP Morgan Chase, qui a réalisé 3,6 milliards de dollars de profits dont 1,9 milliard sur sa seule banque d'investissement (la base comparable avec Goldman), le marché espérait secrètement que les résultats de la star de Wall Street seraient encore meilleurs.Parmi les charges, Goldman a annoncé hier avoir alloué 200 millions de dollars à sa fondation. Soit l'épaisseur du trait à côté du morceau réservé aux rémunérations, généralement proche de la moitié des revenus. Au troisième trimestre, le taux s'est élevé à 43,3 % (47 % sur neuf mois), pour atteindre 5,35 milliards de dollars. Sur les trois premiers trimestres, les charges liées aux rémunérations atteignent donc 16,7 milliards d'euros, ce qui laisse penser que les 20 milliards annuels seront dépassés. Le directeur financier, David Viniar, a indiqué hier que la banque portait « beaucoup d'attention » aux rémunérations, rappelant que les concurrents « paient les gens assez bien ».
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