La déferlante « Avatar » s'abat sur la France

Des chiffres titanesques ! Douze ans après le succès planétaire de « Titanic » et son 1,8 milliard de dollars de recettes, James Cameron entend de nouveau bousculer un cinéma mondial pourtant en perte de vitesse. Avec « Avatar », le cinéaste américain propose un film entièrement pensé en 3D relief sur lequel il a travaillé pendant près de quatre ans et demi. Ce film s'inscrit d'ores et déjà dans l'histoire du septième art comme le plus cher jamais réalisé. Officiellement, son producteur la Twentieth Century Fox laisse filtrer que le film ne lui a coûté « que » 250 millions de dollars (170 millions d'euros), juste 50 millions de plus que « Titanic ». Officieusement, les chiffres grimpent car, selon certaines sources, son budget avoisinerait le demi-milliard de dollars (environ 340 millions d'euros), hors frais de promotion.À budget exceptionnel, sortie exceptionnelle. Et la France qui avec la Belgique est le premier pays à projeter le film ce mercredi 16 décembre ? deux jours avant les États-Unis et le reste du monde ? n'a pas lésiné sur les moyens. À l'affiche de 726 cinémas dans l'Hexagone, « Avatar » est diffusé en relief sur 500 écrans. Il offre au téléspectateur une « expérience qu'il ne trouvera nulle part ailleurs », insiste-on à la Fox. « Je n'ai jamais rien fait de semblable, je ne suis jamais allé aussi loin », déclare pour sa part James Cameron. Si les critiques sont partagés sur le scénario, elles sont en revanche unanimes sur les prouesses techniques spectaculaires de ce film de science-fiction teintée de fable écologique, aux images de synthèse d'une richesse inédite (voir critique sur Latribune.fr). Le film est à peine sorti que les analystes de l'industrie du cinéma se penchent déjà sur sa rentabilité. La Fox va-t-elle renouer avec le jackpot de « Titanic », le film aux onze oscars dont le 1,8 milliard de dollars de box-office reste un record absolu au niveau mondial ? Des analystes cités par l'agence Bloomberg estiment que les ventes de billets en salle devraient rapporter entre 500 et 800 millions de dollars. Le vent est porteur : les entrées cinéma aux États-Unis et au Canada se portent bien. Elles devraient dépasser les 10 milliards de dollars de recettes pour l'année 2009 et atteindre ainsi un record, selon la société spécialisée Hollywood.com Box.Mais les ventes de DVD qui étaient devenues la principale source de recettes des studios américains, sont, elles, en baisse depuis bientôt cinq ans, plongeant Hollywood dans la crise. Pour « Avatar », si la déferlante annoncée dans les salles obscures devrait se réaliser, reste à savoir si la vente de DVD dans quatre mois en France sera également un succès. Surtout que, sur petit écran, le DVD, même livré avec lunettes, n'offre pas l'effet d'immersion du film en relief.nombreuses licencesPas étonnant que la Fox ait investi, selon certaines sources, 200 millions de dollars (sur 500 milliards) dans le marketing pour multiplier ses recettes.À chaque sortie de blockbuster, les studios nouent de nombreux partenariats pour assurer la promotion de leur film. « Avatar » n'échappe pas à la règle. Des accords avec Coca Zéro, LG pour la téléphonie ou encore McDonald's ont été passés pour « accroître les relais de visibilit頻, explique-t-on à la Fox tout en refusant de donner la moindre information sur le montant de ces échanges. Pour boucler la boucle, la Fox a aussi accordé de nombreuses licences afin de faire perdurer le film bien après sa sortie en salle. En tête de liste, celui passé pour les jeux vidéo avec le français Ubisoft (voir ci-dessous) ou avec l'américain Mattel pour les figurines. Mais l'accord est limité, en Europe, à la Grande-Bretagne et à l'Espagne : Mattel estime en effet que les figurines s'adressent à un public adulte et collectionneur.
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