Les « présidentiables » du PS doublent Dominique Strauss-Kahn sur le terrain

L'Essonne mardi, le Val-d'Oise la semaine dernière. Première « grande » candidate déclarée à l'investiture pour la présidentielle de 2012, Ségolène Royal a prévu au moins un déplacement par semaine pendant la campagne des primaires socialistes. Les thèmes sont délibérément économiques et sociaux : emploi des jeunes, « protection des salariés injustement licenciés », croissance verte... L'ex-candidate de 2007 souligne aller « à la rencontre des Français qui se battent et qui souffrent ».La première secrétaire du PS, Martine Aubry, ne dit toujours rien de ses intentions pour les primaires prévues à l'automne 2011. Mais, plutôt avare jusqu'ici en visites de terrain, la maire de Lille accélère le rythme. Elle était aussi en banlieue la semaine dernière, en même temps que Ségolène Royal, et se rend ce jeudi à Calais et à Lille pour parler relocalisation des entreprises. Troisième « grand » des primaires, François Hollande ne précisera ses intentions qu'après les cantonales de mars, qui seront difficiles en Corrèze. Mais l'ancien patron du parti « se prépare ». La semaine dernière, il était en Algérie. Mardi soir, il animait à Paris un colloque de son association « Répondre à gauche » sur l'écologie. Et François Hollande répond toujours positivement aux invitations des fédérations socialistes, qu'il a arpentées pendant onze ans, pour aller parler de la campagne de 2012.Chacun des rivaux possibles de Dominique Strauss-Kahn pose ainsi les jalons d'une différenciation avec le directeur général du FMI, contraint à un devoir de réserve à Washington. Tous s'en défendent, à commencer par Martine Aubry, liée à DSK par un pacte de non-agression avant les primaires.Tour de chauffeFace à ce tour de chauffe, les partisans de Dominique Strauss-Kahn restent sereins. L'avance de leur champion ne se dément pas dans les sondages et ils ne croient pas à un « effondrement » en cas de « retour dans le chaudron » français. Mais la poussée d'un Front national ouvertement hostile à l'euro et à la mondialisation, l'hostilité à la candidature de DSK de « la gauche de la gauche », emmenée par Jean-Luc Mélenchon, sont autant de signaux d'alarme. Une vidéo mise en ligne sur Internet par les strauss-kahniens montre le directeur général du Fonds expliquer en quoi il est « de gauche ». Une démonstration qui devra être étayée le cas échéant par une solide campagne de terrain. Hélène Fontanaud
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