La Révolution de Jasmin portée par la Toile

Comme en Iran l'an dernier, les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, jouent un rôle fondamental dans la Révolution de Jasmin qui se déroule en ce moment en Tunisie. Dans un pays où la presse est muselée depuis plus de 20 ans, la population emmenée par sa jeunesse (40,8?% de la population a moins de 25 ans) s'est véritablement emparée de ces nouveaux moyens de communications pour contourner la censure. Sur les 10,5?millions d'habitants que compte la Tunisie, «?3,6?millions d'internautes ont suivi sur leurs écrans d'ordinateur, minute par minute, les émeutes et les manifestations qui se sont succédé pendant une bonne vingtaine de jours à travers le pays?», écrit le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik. C'est aussi par Internet que s'est propagée la nouvelle de l'immolation du jeune chômeur diplômé le 17 décembre dernier et qui a été le véritable déclencheur des événements. «?Avec Twitter et Facebook, l'information s'est démultipliée, témoigne l'historienne franco-tunisienne Leyla Dakhli, et des personnes qui n'étaient pas militantes sont entrées dans la danse. Pour les journalistes, c'est aussi un nouvel outil. Selon Pierre Haski, cofondateur du site rue89 : «?c'est un fil d'infos avec des renvois vers des contenus photos ou vidéos. Si tout cela n'était pas canalisé par Twitter, il n'y aurait pas la possibilité de suivre les événements de façon aussi pointue?», estime-t-il.
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