La mesure a fait grand bruit il y a quelques semaines. Le chimiste Rhodia a créé mi-décembre le « congé grand-parental », un système de temps partiel qui permet aux salariés de plus de 50 ans de travailler à au moins 80 % de leur temps plein, sous réserve de décaler d'autant leur départ à la retraite. « L'idée était de répondre aux besoins des plus âgés, qui souhaitent disposer de davantage de temps libre », explique Jean-Christophe Sciberras, directeur des ressources humaines de Rhodia en France. Mais le groupe y trouve aussi son compte. « Nous sommes une entreprise très technique et quand un collaborateur âgé part, il est souvent au maximum de son art ! » indique le DRH. Avec un tiers de plus de 50 ans parmi ses 4.700 salariés français, Rhodia a signé des accords depuis 2003 pour encadrer les conditions de travail de cette catégorie d'âge. « J'ai du mal à comprendre que des sociétés fassent partir leurs seniors sans être en situation de crise », avoue Jean-Christophe Sciberras. En interne, certains sont moins enthousiastes : « Dans les unités de fabrication, ce sont bien les plus anciens qui sont licenciés », souligne un délégué de la CGT, le seul syndicat à n'avoir pas signé l'accord « congé grand-parental ». A. T.
Rhodia se donne les moyens de retenir ses plus de 50 ans
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