Campagne publicitaireAprès avoir séduit les pays riches, Par...

Après avoir séduit les pays riches, Paris cherche des investisseurs dans les grands émergentsLes dirigeants d'entreprises étrangères témoignent de leur expérience française.Vous ne connaissez pas encore Horacio Aragones Forjaz ou Leo Sun. Ce sont les lecteurs brésiliens de « Valor Economico » qui découvriront prochainement le témoignage du vice-président exécutif d'Embraer, le géant aéronautique brésilien. Et les Hong-Kongais pourront avoir un aperçu dans le « South China Morning Post » de l'expérience du PDG de Huawei-France, la filiale du leader chinois des réseaux de télécommunications. Ces deux hommes d'affaires participent à une nouvelle campagne, assortie d'un budget de 10 millions d'euros et mise en place par l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII). Le but ? Convaincre de nouveaux investisseurs, en provenance des pays émergents, tels que le Brésil, la Chine, l'Inde, la Turquie ou encore la Russie et les pays du Golfe, de venir s'installer en France. « Il n'y a rien de mieux que des hommes d'affaires locaux qui s'adressent à leurs pairs », précise ainsi David Appia, le président de l'AFII. Et si la France a déjà convaincu les investisseurs des pays riches ? États-Unis en tête ? sur sa capacité d'innovation, la qualification de sa main-d'oeuvre ou encore sa bonne tenue face à la crise, elle a un déficit d'image dans les pays émergents. Leo Sun confirme : « De Chine, nous avons du mal à faire la différence entre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni en tant que pays d'accueil »... Les craintes sont parfois banales : « Nous devons ainsi expliquer aux Indiens, qui s'inquiètent des problèmes linguistiques qu'ils pourraient rencontrer en France, que plus de 6.000 entreprises britanniques ou américaines sont installées chez nous », poursuit David Appia. Ou plus ancrées : « Le marché du travail est perçu comme peu flexible, relève de son côté Christophe Martinoli, directeur France de la SSII indienne Wipro. Il y a quelques années, évoquer l'idée d'investir en France était déjà compliqué... » En moyenne, la France accueille chaque année 600 nouvelles sociétés étrangères, et le stock s'élève actuellement à 22.000. Mais la part des émergents reste faible : seulement 130 projets d'investissement entre 2003 et 2008. Lysiane J. Baudu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.